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Les parcs à thème SeaWorld bientôt en Asie

Une firme chinoise d’investissements immobiliers a annoncé être devenue le premier actionnaire du groupe américain de parcs à thème SeaWorld, et entend importer en Chine la formule de ces parcs célèbres pour leurs spectacles d’orques – mais très critiqués par les défenseurs des animaux.

Le groupe Zhonghong Zhuoye va racheter au fonds d’investissement Blackstone la participation de 21% que ce dernier possédait dans SeaWorld Entertainment, a-t-il indiqué dans un communiqué diffusé vendredi soir à la Bourse de Shenzhen.
Avec un prix d’acquisition de 23 dollars par action, le montant de l’opération devrait avoisiner 430 millions de dollars.
Grâce à cet investissement, dont la finalisation est prévue pour le deuxième trimestre, Zhonghong deviendra le principal actionnaire de SeaWorld, avec la possibilité d’accroître sa participation jusqu’à 24,9%.
Surtout, un accord conclu avec SeaWorld fera bénéficier Zhonghong de droits « exclusifs » pour développer en coopération des parcs à thème en Chine continentale, à Taïwan, à Hong Kong et à Macao, a détaillé un communiqué distinct diffusé par SeaWorld.

« Nous sommes ravis de nous engager avec SeaWorld pour apporter à la Chine cette marque emblématique du divertissement familial », s’est félicité Yoshikazu Maruyama, président des opérations américaines de Zhonghong, cité dans ce communiqué.

Zhonghong réalise « un investissement important et de long terme, qui reflète (…) notre potentiel, ainsi que notre souci commun de protéger l’environnement », a commenté Joel Manby, directeur général de SeaWorld.
Fondé en 1959, SeaWorld Entertainment est l’opérateur de douze parcs à travers les États-Unis, dont trois parcs d’attractions baptisés « SeaWorld » dédiés aux attractions marines, avec spectacles d’orques et de dauphins.
Mais leur réputation a été entachée de plusieurs scandales et par l’opposition farouche d’organisations environnementales.

En 2010, l’orque Tilikum avait ainsi tué sa dresseuse en plein spectacle à Orlando, suscitant un vif débat. En 2013, la diffusion du documentaire « Blackfish » relatant ce drame avait alimenté la controverse sur les dangers de la vie en captivité pour les cétacés.
Mais SeaWorld avait dénoncé un film « s’appuyant sur des militants des droits des animaux se faisant passer pour des scientifiques ». Le groupe se targue d’avoir « sauvé plus de 29.000 animaux en détresse sur les cinquante dernières années », et d’avoir « sensibilisé » aux orques 400 millions de visiteurs .
Sous pression, SeaWorld a néanmoins annoncé en mars 2016 mettre fin à l’élevage d’orques en captivité, tout en indiquant que les visiteurs pourraient continuer d’admirer dans ses parcs les majestueux mammifères jusqu’à l’extinction de la génération actuelle.
Aucun nouveau parc SeaWorld « à travers le monde » ne pourra accueillir d’orques, avait alors précisé l’entreprise.

Source et capture d’écran : leparisien.fr, le 25/03/2017

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