Réseau-Cétacés

Vidéo : Obsenmer, le «Pokémon Go» de la mer

  • L’application Obsenmer est gratuite et accessible à tous.
  • Elle permet de recenser les observations d’espèces ou de pollution en mer.
  • Elle contribue à faire avancer les recherches et la protection de l’environnement.

Quand certains traquent Rondoudou ou Salamèche, les utilisateurs d’Obsenmer guettent les dauphins ou les tortues marines. Cette application, mise au point par l’association héraultaise Cybelle Planète, véritable « Pokémon Go » de la mer, permet aux utilisateurs de répertorier les espèces qu’ils croisent lors de leurs sorties au large. Mais aussi de signaler la présence de déchets ou d’une pollution en pleine mer.

Les observations filent aussitôt sur une base de données, accessible gratuitement par tous sur le Web, et notamment par les scientifiques, qui puisent dans cet outil participatif de nombreux éléments pour étayer leurs recherches.

« Nous manquions d’un outil qui permettait à tous d’envoyer leurs observations directement avec leur smartphone, note Céline Arnal, la directrice de Cybelle Planète, basée à Villeneuve-lès-Maguelone, dans l’Hérault. Nous avons repris le principe d’une application créée par le GECC, le Groupe d’Étude des Cétacés du Cotentin, et nous l’avons améliorée, pour qu’elle soit accessible aux experts mais aussi et surtout à Monsieur et Madame Tout-le-monde. »

Plusieurs niveaux d’expertise

Plusieurs niveaux d’expertise sont d’ailleurs proposés par Obsenmer, que vous soyez une association, un chercheur ou un simple amoureux de la mer. Disponible gratuitement sur IOS et Androïd pour la version grand public et sur iPad Air pour les experts validés par les créateurs, cette application permet d’ailleurs de collecter des données hors connexion, en pleine mer, en envoyant les observations dès qu’un réseau est détecté.

Concrètement, vous voilà en pleine mer. A quelques mètres, un dauphin. « Il suffit alors d’ouvrir l’application, et de suivre les indications : De quelle espèce s’agit-il ? Combien sont-ils ? Y a-t-il des petits ? », explique Céline Jacques, bénévole de Cybelle Planète et utilisatrice assidue d’Obsenmer. L’application géolocalise alors automatiquement votre observation. Pas de panique : si vous n’êtes pas un grand naturaliste, et que vous n’êtes pas sûr qu’il s’agisse d’un dauphin ou d’un de ses cousins cétacés, vous pouvez indiquer d’un clic que « vous n’êtes pas certain » de votre observation. Mieux encore, vous pouvez joindre une photo, pour aider les scientifiques à apprécier ce que vous avez vu.

Une carte accessible à tous

« Dernièrement, nous avons observé un groupe de globicéphales, mais également de nombreuses méduses, souligne Céline Jacques. Leur position, leur nombre, peuvent notamment permettre aux scientifiques de travailler sur le réchauffement climatique. »

Contribuer à l’avancée des connaissances est l’objectif de cette application, permettre d’adapter la protection des différentes espèces, mais aussi assouvir la passion de tous sur la mer : sur le site d’Obsenmer, tout le monde peut constater sur une carte les observations de raies, de requins, d’algues, de phoques, de déchets ou d’engins de pêche perdus qui ont été faites. Mise en place au printemps dernier, l’application est disponible en Méditerranée, pour la Manche, l’Atlantique, les Antilles et la Guyane, et de nombreuses associations ou structures de protection de l’environnement l’utilisent.

 

Source : 20 Minutes – Publié le 22 Octobre 2017
Vidéo de une : Cybelle Planète 

Pour rappel : 

Nouveau partenariat inter-association : Cybelle Planète 

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