Réseau-Cétacés

Des baleines boréales s’exfolient la peau sur des rochers au Nunavut

Les baleines boréales s’exfolient la peau en se frottant contre des rochers dans l’est de l’Arctique canadien. Des vidéos de drone publiés par l’Université de la Colombie-Britannique (UBC) révèlent la cause de ce comportement inhabituel observé depuis longtemps par les pêcheurs inuits et commerciaux au Nunavut.

Un texte d’Eva Uguen-Csenge

L’étude, publiée mercredi par des chercheurs de l’UBC, explique en partie pourquoi les baleines retournent dans le bras de mer Cumberland (Cumberland Sound) tous les étés.

« C’était une découverte fortuite » Sarah Fortune, étudiante en doctorat à l’Institut des océans et des pêcheries de l’UBC

« Nous étions sur place pour nous documenter sur leurs proies et leur comportement alimentaire, mais nous avons remarqué des comportements étranges près du rivage », dit Sarah Fortune, auteure principale de l’étude.

L’étudiante en doctorat à l’Institut des océans et des pêcheries de l’UBC a observé depuis un navire les baleines se renversant sur le côté et agitant les nageoires et la queue dans les airs.

Les baleines boréales, ou baleines du Groenland, sont une espèce classifiée comme « préoccupante » selon Pêches et Océans Canada. Elles ont déjà été une ressource traditionnelle et essentielle des Inuits. Avec une espérance de vie d’au-delà de 100 ans, elles comptent parmi les mammifères qui vivent le plus longtemps sur la planète.

Mme Fortune et ses collègues, le biologiste William Koski et des pêcheurs inuits de la région, ont vite compris que les baleines n’étaient pas sur place uniquement pour se nourrir.

Grâce aux drones, les chercheurs ont pu observer de grands rochers sous l’eau sur lesquels les baleines se frottaient pour enlever leurs peaux mortes.

« On en connaît très peu sur la mue des espèces de grandes baleines » Sarah Fortune, auteure principale de l’étude

Selon Mme Fortune, les températures élevées de l’été facilitent peut-être la mue. Elle ajoute que le réchauffement des océans pourrait avoir un impact sur la durée et l’énergie nécessaire à cette activité des baleines.

Source : Radio-Canada – Publié le 23 Novembre 2017

 

Quitter la version mobile