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9 idées pour faire découvrir les animaux aux enfants sans encourager leur captivité

Il est bénéfique pour le développement des enfants de les exposer aux animaux dès un jeune âge. A condition que ces animaux ne soient pas en captivité.

Les enfants sont naturellement enclins à s’intéresser aux animaux et il est extrêmement bénéfique à leur développement ainsi qu’au monde naturel de les y exposer dès un jeune âge. Mais voir des animaux enfermés dans des cages n’est rien qu’accablant.

En captivité, les animaux prisonniers manifestent des signes d’une profonde détresse psychologique causée par le confinement, la solitude et l’absence de liberté. Souvent, les jeunes mères blessent ou rejettent leurs petits –n’ayant pas pu apprendre les comportements maternels naturels de la famille dont elles ont été séparées– certains tuent même leurs nouveau-nés, par négligence ou par frustration. Le fait de montrer ces êtres, qui ne sont que des ombres souffrantes des animaux qu’ils auraient pu être dans la nature, n’a strictement rien d’éducatif. Heureusement, il existe de bien meilleurs moyens de faire découvrir le règne animal aux enfants :

  1. Observer des espèces fascinantes dans leurs milieux naturels

Des cigognes alsaciennes aux bouquetins savoyards, en passant par les phoques de la baie de Somme et les flamants roses camarguais… chaque région française a sa panoplie d’espèces fascinantes qui peuvent être observées vaquant à leurs activités naturelles. On peut s’adonner à des randonnées en famille dans les parcs nationaux et réserves naturelles pour y rencontrer des loutres, marmottes et vautours, comme au parc national des Pyrénées ou celui des Écrins en Isère.

  1. Guetter les oiseaux

Pour observer des oiseaux, tout ce qu’il vous faut est une paire de jumelle et un peu de patience. De nombreux endroits sont particulièrement prisés par diverses espèces d’oiseaux : le banc d’Arguin dans le bassin d’Arcachon, la réserve naturelle nationale des Sept-Îles (qui abrite une vingtaine d’espèces d’oiseaux nicheurs), ou encore la réserve naturelle de la baie de Somme, où passent des milliers d’oiseaux migrateurs.

  1. Faire un tour de découverte en bateau des baleines et des dauphins

Pour contempler ces magnifiques animaux en dehors des delphinariums (où ils souffrent de solitude, de frustration et de diverses maladies causées par la captivité, et sont forcés d’exécuter des numéros pour de la nourriture), nul besoin de se rendre jusqu’en Islande ni en Californie. On peut observer des cachalots, rorquals et diverses espèces de dauphins dans le sanctuaire marin du Pélagos au sud de la France, un immense espace protégé abritant des milliers de balénoptères, de dauphins et d’oiseaux de mer, entre autres espèces marines fascinantes.

  1. Prendre des vacances à la mer

Sans quitter les côtes, de simples promenades au bord de la mer permettent de découvrir les mini-écosystèmes vivant dans les cavités rocheuses à marée-basse, plein d’huîtres, bigorneaux, crabes, homards, crevettes, méduses, étoiles de mer, oursins, etc. Une activité réellement éducative ! La plongée sous-marine ou avec tuba permet également de glisser dans le monde marin sans soutenir les prisons que sont les aquariums.

  1. Se rendre dans un sanctuaire d’animaux « exotiques »

Pour fusionner un beau voyage avec une sortie éducative, il y a de nombreux sanctuaires en Asie, en Afrique et ailleurs. L’ouverture d’un sanctuaire pour éléphant a même été annoncé en France, pour accueillir les pachydermes rescapés du cirque.

Attention par contre aux sanctuaires non légitimes (tigres sous sédatifs, lions reproduits pour la chasse…). L’objectif fondamental d’un vrai sanctuaire est de fournir aux animaux des conditions de vie sûres et confortables, et aussi naturelles que possible. Un établissement qui vend des animaux, les fait se reproduire, propose des interactions « pratiques » avec eux (promenades à dos d’éléphants, séances photos avec des lionceaux ou des koalas…), n’est pas un sanctuaire mais un commerce qui tire profit d’êtres vivants, et mieux vaut donc l’éviter.

  1. Visiter un sanctuaire d’animaux rescapés des abattoirs

Certaines structures prennent en charge des animaux élevés pour la consommation qui ont pu échapper à leur triste sort. Lors de journées portes ouvertes, il est possible de passer du temps avec ces animaux et d’apprendre aux enfants que le veau, la poule ou le cochon qui finit dans l’assiette est tout aussi sensible, social, joueur et attachant que le chien de la famille. Une rencontre bien plus positive et bénéfique que celle avec un lion ou un ours déprimé dans un zoo !

  1. Faire du bénévolat dans un refuge

Les refuges accueillant des chiens, chats et lapins sont faciles à trouver et requièrent bien souvent des bénévoles pour promener, jouer avec, câliner et prendre soin d’eux. Ces interactions permettent d’enseigner aux enfants que les animaux ne sont pas des marchandises. C’est une leçon d’importance majeure à apprendre dès un jeune âge, surtout en France où les abandons d’animaux domestiques sont les plus importants d’Europe.

  1. Visionner des documentaires ou se rendre au musée d’histoire naturelle

Les documentaires et reportages font découvrir le monde animal dans toute sa splendeur, sans cages et sans maltraitance. Les expositions et musées d’histoire naturelle sont également des lieux opportuns pour en apprendre plus sur la faune. Grâce à des expériences de réalité virtuelle on peut rejoindre les animaux dans leurs habitats plutôt que de les enfermer dans les nôtres.

  1. Découvrir les espèces près de chez soi

Enfin, découvrez les animaux en vous rendant en forêt, dans des parcs, ou en laissant une portion du jardin à l’état naturel pour y attirer papillons, abeilles, hérissons, écureuils et autres espèces intéressantes à contempler. Cela est non seulement enthousiasmant mais également très bénéfique : en effet, une des éthologues les plus célèbres, Dr. Jane Goodall, aurait été inspirée à la conservation en observant des oiseaux et des insectes dans son jardin en tant qu’enfant.

Source : Le Huffington Post – Publié le 07 Février 2018
Photo d’illustration : Charlotte Bueb

 

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