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Le plastique fait des ravages sur les grands cétacés de Méditerranée

Une nouvelle étude scientifique dévoilée le 25 mai dernier révèle à quel point l’impact du plastique dans nos océans est bien plus dramatique qu’on ne le pensait. En étudiant les baleines mortes en Méditerranée depuis 2001, la constatation était systématiquement la même : le plastique était seul responsable de leur mort.

L’Institut de Recherche sur les Cétacés Pélagiques d’Athènes vient de publier une nouvelle recherche qui révèle que la majorité des grands cachalots (une espèce en danger d’extinction) qui furent retrouvés morts en mer Méditerranée depuis 2001 ont été tués par la pollution plastique.

Une mort lente

Pour la plupart, leur estomac était obstrué par une quantité phénoménale de déchets plastiques, les condamnant à une mort lente et douloureuse…

Ainsi, un grand cachalot mâle, qui fut retrouvé près de Mykonos en Grèce, avait ingéré plus d’une centaine d’objets en plastique (y compris des sacs en plastique de supermarché), comme l’a expliqué au journal The Times Alexandros Frantzis, qui se trouve à la tête de l’Institut de Recherches sur les Cétacés Pélagiques d’Athènes.

De terribles précédents 

Cette étude arrive à point nommé, alors qu’il y a quelques semaines, la mort d’un grand cachalot retrouvé sur une plage d’Espagne avait défrayé la chronique. L’autopsie réalisée sur le grand mammifère marin avait en effet révélé que l’animal était mort parce qu’il avait ingéré au cours de sa vie pas moins de 64 tonnes de déchets plastiques !

Un peu plus tôt, en 2014, c’est un autre cachalot qui avait été découvert dans le sud du Péloponnèse. Son estomac était obstrué par 2.5 mètres de filets de pêche.

Malheureusement, les résultats de cette recherche menée par l’équipe grecque ne sont pas optimistes : le nombre de déchets plastiques déversés chaque année dans les eaux de la Méditerranée ne cesse d’augmenter au fil des années.

Un impact à grande échelle 

Si l’étude révélée en cette fin de mois de mai a choisi le grand cachalot comme animal symbolique de la lutte à mener contre le plastique dans nos océans, ils ne sont hélas pas les seuls impactés. Les scientifiques estiment que ce ne sont pas moins de 700 espèces marines différentes qui sont aujourd’hui mises en danger par cette pollution incontrôlable.

Environ 1800 grands cachalots vivent dans les eaux chaudes de la mer Méditerranée et 200 d’entre eux évoluent dans la seule mer Égée. Mais ils doivent nager au milieu d’une mer de déchets qui est composée, à 90%, de plastique. Cette recherche illustre tristement le terrible impact de notre usage quotidien de matières plastiques.

Source : Oh my mag – Publié le 28 mai 2018
Photo de une : Wikimedia

 

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