De nouvelles informations sur le sort de Honey, un grand dauphin abandonné dans le parc marin d’Inubōsaki, suite à sa fermeture, ont enfin été rapportées par les écologistes japonais. L’état de santé et l’avenir de Honey, ainsi que le sort de manchots et d’autres animaux également délaissés, sont devenus des sources d’inquiétudes.
Le propriétaire du parc marin, qui s’est volatilisé à sa fermeture, a apparemment trouvé acquéreur, et le parc, comprenant Honey et les manchots, devrait rouvrir ses portes courant juin. La vente n’a été conclue que récemment.
On ne sait pas encore si Honey aura un ou plusieurs compagnons d’enclos, ni quand. On ignore également si son bassin étroit sera agrandi.
Les nouveaux propriétaires du parc ont apparemment versé un acompte l’année dernière, et des négociations ont été poursuivies cette année. Durant le prolongement des pourparlers, ces derniers ont également assumé le financement des soins apportés à Honey et aux manchots.
Le transfert de Honey dans une nouvelle structure comprenant d’autres dauphins serait préférable, mais cela ne semble pas être envisagé par les nouveaux propriétaires. Espérons que des mesures seront prises pour nettoyer le bassin de Honey et régler les questions d’ordre sanitaire.
Dans un monde idéal, des dauphins captifs comme Honey auraient été déplacés dans des sanctuaires marins. Mais au Japon, rien ne semble aller dans ce sens. Partout dans le pays, les parcs s’approvisionnent en dauphins brutalement capturés lors des chasses au rabattage qui se pratiquent à Taïji. Si un dauphin décède, les sociétés en commandent simplement un nouveau aux chasseurs de Taïji.
Le Japon compte plus d’une centaine de structures exhibant des dauphins. Certaines sont de simples enclos flottants en filets situés dans un port où l’on achète une « rencontre avec un dauphin ». D’autres sont de taille supérieure comme les parcs marins de type SeaWorld.
Tous ces sites devraient être fermés, mais il est peu probable que cela se produise de sitôt.
La pétition pour Honey, aujourd’hui fermée, a reçu le soutien de 217 637 signataires.
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© Traduction française par David Delpouy pour Réseau-Cétacés
Un article de Mark J. Palmer publié le 15 avril 2019 sur le site International Marine Mammal Project
Photo de une : Wikimedia