Réseau-Cétacés

Y a-t-il une épidémie de rougeole chez les dauphins au large de la Corse ?

Depuis le début de l’année, une quarantaine de dauphins ont été retrouvés morts dans les eaux italiennes, au large de la Toscane. Ce chiffre exceptionnel, mais pas rare, pose question, notamment chez les voisins corses.

C’est bien la rougeole qui est en partie responsable de la mort d’une quarantaine de dauphins, depuis le début de l’année, au large des côtes toscanes. Ou plutôt, il s’agit du Morbillivirus, un virus de la même famille que la rougeole humaine. Le chiffre peut paraître impressionnant, mais il n’est pas rare. « Pour avoir vécu les scénarios catastrophes des années 1990, je sais que ces chiffres ne sont pas extrêmes », précise Cathy Cesarini, la responsable du Réseau national d’échouage en Corse. Les épidémies arrivent et repartent par cycles, environ une épidémie tous les dix ans en Méditerranée.

Deux cas de possible contamination en Corse

Le Morbillivirus chez le dauphin reste un mystère pour les chercheurs. Comment la maladie se transmet-elle ? Comment les cétacés se font-ils contaminer ? Pourquoi dans telle région à ce moment précis ? Autant de questions qui, pour le moment, restent sans réponse.

 

 

La Corse a déjà connu plusieurs épisodes d’épidémie. « Quand on voit à l’autopsie que les poumons sont en très mauvais état, on peut avoir des doutes », explique Cathy Cesarini. D’ailleurs, la responsable du Réseau national d’échouage a compté deux cas de décès probablement liés au Morbillivirus, en juillet. « Mais depuis, plus rien. Donc ça peut être deux cas isolés. »

Pas de mortalité exceptionnelle

Depuis le début de l’année, sur l’île, moins d’une dizaine de cétacés ont été retrouvés morts ou mourants. « Sachant qu’on en découvre environ 25 par an, sans compter ceux qu’on ne découvre pas parce qu’ils meurent en mer et n’arrivent jamais sur les côtes. »

L’autopsie est souvent difficile, puisque les dauphins restent généralement longtemps en mer avant d’atteindre la Corse. Les animaux sont donc déjà en état de putréfaction avancé, rendant difficile l’examen des causes de la mort.

Source : francebleu.fr, le 19.08.19
Photo : CARI

 

 

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