Les scientifiques constatent que depuis dix ans, la tonalité des sons que les cétacés utilisent pour communiquer entre ceux est passée de 28 Hertz en 2002 à 25 Hertz en 2017. A l’origine de ce changement selon eux : la redensification de l’espèce.
Les baleines bleues sont passées d’alto à barytons. Le magazine américain « The Atlantic » révèle mercredi les résultats d’une étude menée par des chercheurs sur le chant des plus grands animaux marins du monde. Les scientifiques constatent que depuis dix ans, la tonalité des sons que les cétacés utilisent pour communiquer entre eux est passée de 28 Hertz en 2002 à 25 Hertz en 2017. Leur ton serait donc aujourd’hui plus grave
>> Ecoutez dans la vidéo ci-dessus les chants enregistrés en 2002 et en 2017
Comment expliquer ce phénomène ? Les études écartent la piste de la pollution sonore maritime – circulation des navires, manœuvres militaires, exploitation de gisements pétroliers… Ces sons, générés par l’activité humaine, ont été identifiés comme la source notamment de la désorientation et de l’échouage des baleines.
Le nombre de mammifères est passé à 25 000 aujourd’hui
L’explication la plus probable serait en réalité celle de la redensification de l’espèce. De quelques centaines dans les années 1970, les mammifères sont passés à 25.000 aujourd’hui. A l’origine de ce repeuplement : les mesures de protection de l’espèce instaurées à partir de 1966 et l’interdiction de la chasse, mise en place en 1986.
L’animal n’aurait donc plus besoin de hausser le ton pour se faire entendre. « Les baleines sont plus nombreuses, plus proches les unes des autres, donc elles n’ont plus besoin de crier », explique Olivier Adam, professeur en bioacoustique à la Sorbonne.
Autre explication : l’océan devenant de plus en plus acide avec l’émission de dioxyde de carbone dans l’atmosphère, les ondes sonores circuleraient plus rapidement dans l’eau. Les baleines n’auraient donc plus besoin d’augmenter le volume pour communiquer.
Source : europe1.fr, le 11.09.19
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