Nous pensons souvent que la culture est le propre des humains. Nous pensons à la musique, à la mode, à la gastronomie, aux langages. Pourtant, la culture a des implications qui va bien au-delà d’Homo sapiens.
Alors qu’émerge la preuve qu’il existe une forme de culture chez plusieurs autres groupes animaliers (insectes, rats, poissons, primates et dauphins), nous sommes obligés de repenser ce que ça signifie que d’avoir de la culture. Nous devons accepter que ce que nous avons longtemps considéré comme notre unique apanage est dans les faits partagé par d’autres espèces. Et que cette culture peut avoir d’importantes implications pour la conservation. Comprendre la culture des animaux pourrait être la seule manière de les protéger.
Ma thèse doctorale porte sur la culture chez une espèce animale, le cachalot. J’ai été témoin des implications de cette culture. Et plus je passais du temps avec ces cachalots, plus j’en ai appris sur eux, et plus je suis convaincue que de reconnaître cette culture qui leur est propre est essentielle afin de les comprendre et de les protéger.
Qu’est-ce que la culture?
La majorité des gens ont une idée générale de ce qu’est la culture. Bien la définir peut toutefois s’avérer difficile. La culture est partout, omniprésente et, elle peut s’exprimer dans de très subtiles actions, quasi imperceptibles. Pour cet article, je vais emprunter une définition largement acceptée de la biologie : la culture peut être définie comme une information ou un comportement acquis socialement par les pairs.
L’importance de la culture chez l’espèce humaine a longtemps été reconnue : c’est la raison pour laquelle nous pouvons survivre dans tous les biomes de notre planète, appelés aussi macro-écosystèmes, soit un ensemble d’écosystèmes caractéristique d’une aire biogéographique. Notre culture dicte nos interactions sociales, nos modes et nos musiques, les lois qui nous gouvernent, la racine de nos guerres. Et la raison pourquoi, en ce moment, vous lisez cet article au lieu de chasser dans la forêt.
Découvrez la suite de l’article sur TheConversation.com
Publié le 25.10.2019
Photo de une : Pixabay