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Aux Sables-d’Olonne, les opérations pour évacuer la baleine échouée ont débuté

Les pelleteuses sont entrées en action, ce dimanche 4 octobre, sur la plage de Sauveterre aux Sables-d’Olonne (Vendée). L’opération doit permettre d’établir les circonstances de son échouage avant d’évacuer le cadavre de la plage. Dimanche, le rorqual d’une dizaine de mètres avait été découvert par des joggeurs.

L’opération d’évacuation de la baleine qui s’est échouée dimanche 4 octobre, sur la plage de Sauveterre au Sables-d’Olonne, a débuté ce lundi 5 octobre vers 10 h. Une équipe de l’Observatoire Pélagis de La Rochelle, en charge des programmes d’observation et d’expertise sur la conservation des populations de mammifères, s’est chargée de l’expertise du cadavre.

Munis de blouses banches, gants et bottes, ils ont d’abord découpé l’animal pour avoir accès à ses organes internes et faire des prélèvements. Ils serviront à effectuer des analyses biologiques et écologiques, et à identifier les causes de sa mort.

« Les premières hypothèses qui ressortent de l’examen, c’est que c’est un animal qui s’est échoué vivant. Il a des hématomes au niveau ventral, ce qui signifie que l’animal a touché l’estran », explique Willy Dabin, ingénieur d’étude à l’observatoire Pelagis.

Selon les premières constatations, la baleine fait partie de l’espèce des Rorqual. Elle est âgée de deux ans environ et mesure 10 m 58. « C’est un animal très maigre. C’est un juvénile, peut-être émancipé, non allaité, mais pas encore mature », ajoute Willi Dabin. Sa mort serait « naturelle » mais en lien avec un « état sanitaire dégradé, a priori causé par une pathologie », ajoute l’ingénieur en notant « la présence de parasites » dans les reins du cétacé.

« Les prélèvements permettront peut-être d’identifier l’origine pathogène qui est responsable de sa mort. Mais ce qui est sûr, c’est que son état très dégradé est à l’origine de son échouage. C’est l’agonie qui est la cause de son décès », affirme le spécialiste.

L’Observatoire Pelagis indique que ce type d’échouage « arrive, mais pas tous les ans ». Pourtant, deux autres spécimens se sont échoués cette semaine. Un autre rorqual commun dans la baie de Somme et un rorqual tropical dans la baie des Veys, en Normandie. « Hasard, pas hasard, il y a des similitudes, mais dire que c’est lié, non. C’est peut-être une coïncidence du calendrier. »

Une fois les prélèvements effectués, les spécialistes de Pelagis ont enlevé le cadavre de la baleine. Une opération technique qui a nécessité la présence de deux tractopelles.

Source & Photo de une : Ouest-France – Publié le 05.10.2020
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