Réseau-Cétacés

Des cadavres de dauphins déposés devant l’Assemblée Nationale pour dénoncer l’inaction de l’État

Des militants de Sea Shepherd ont déposé quatre cadavres de dauphins tués par des filets de pêche. Ils sont allés devant l’Assemblée Nationale pour dénoncer l’inaction du gouvernement dans la protection des cétacés victimes de la pêche.

« Des milliers de dauphins comme celui-ci sont massacrés chaque année en France pour que vous mangiez du poisson ». L’association Sea Shepherd organise régulièrement des actions chocs pour sensibiliser à la cause des cétacés. Ce mardi 2 février, des militants ont déposé, devant l’Assemblée Nationale, quatre cadavres de dauphins tués par des filets de pêche.

« On est devant l’Assemblée Nationale pour interpeller le gouvernement sur le sort des dauphins en France sur lesquels les scientifiques alertent depuis des années. La ministre de la mer a refusé de suivre les recommandations des scientifiques. Nous avons fait condamner la France au Tribunal administratif en juillet dernier et la commission européenne a mis en demeure la France de prendre des mesures pour enrayer les captures des dauphins. Et rien n’a été fait, rien de concret en tout cas », a indiqué Lamya Essemlali, présidente de Sea Shepherd France.

10 000 dauphins tués chaque année à cause de la pêche

« Les chiffres sont encore plus catastrophiques que l’année dernière », prévient Sea Shepherd. Aujourd’hui, l’observatoire scientifique Pelagis a indiqué qu’ils n’avaient jamais eu à autopsier autant de dauphins, soit 80 en une seule journée. « On veut que le gouvernement prenne des mesures nécessaires pour enrayer l’hécatombe », insiste la fondatrice. L’association réclame la fermeture spatio-temporelle demandée par les scientifiques sur les zones de pêche critiques, l’imposition des caméras embarquées afin d’avoir plus de visibilité sur ce qu’il se passe au niveau du secteur de la pêche, « parce que là c’est l’opacité totale », précise Lamya Essemlali de Sea Shepherd.

L’association s’oppose également à la politique d’Annick Girardin, la ministre de la Mer. Sea Shepherd refuse le déploiement des pingers. « C’est un répulsif acoustique qui éloigne les dauphins de leur nourriture. Cela revient à affamer les dauphins et donc à détruire l’espèce. Madame la ministre, non ce n’est pas la solution », explique l’ONG.

À la suite de cette action, les militants de Sea Shepherd ont été retenus par la police. Les forces de l’ordre ont finalement laissé repartir les 16 bénévoles. Ils ont tous été verbalisés et devront s’acquitter d’une amende de 135 euros chacun. En revanche, Lamya Essemlali, la présidente de Sea Shepherd, a été conduite au poste de police pour une audition.

Source : VL Media – Publié le 02.02.2021
Photo de une : Twitter

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