Chaque année depuis 6 ans, le sanctuaire Pélagos et l’association Souffleurs d’écume forment les marins.

Un rorqual commun. Un cachalot.

Deux morts recensés l’été dernier en méditerranée. Mais pour ces deux là combien passent inaperçus parce qu’ils coulent en haute mer. « Dans tous les muséums du monde » raconte Pascal Mayol de l’association Souffleurs d’Ecume, les « squelettes de grands cétacés ont des os fracturés ». Fractures dues au choc ou plaie béante causée par les hélices des bateaux. On estime que plusieurs dizaines de cétacés meurent ainsi chaque année. Plus de 10 000 navires croisent en Méditerranée. Dans le sanctuaire Pélagos, un triangle entre la Corse, l’Italie et Monaco, le trafic maritime est intense. Ce sanctuaire de 87 500 kilomètres carrés devrait être réglementé pour protéger les mammifères marins. Mais depuis 1992 date de sa création il ne se passe pas grand chose. Les trois pays signataires ont tout de même fait un pas en s’engageant à étudier la mise en place d’une Zone maritime particulièrement vulnérable. En attendant, Souffleurs d’écume, et le sanctuaire tentent de sensibiliser les marins. Il suffirait de pas grand chose pour Pascal Mayol : s’informer mutuellement lorsque l’on croise une baleine. Le système REPCET actuellement testé permettrait aux navires de rentrer les données à chaque repérage et de cartographier la position des cétacés pour mieux les éviter. Le CNRS développe de son côté une météo baleine : pour prévoir la présence des baleines en fonction de la température de l’eau ou encore de la salinité. Des caméras infra rouges pourraient équiper les navires pour détecter le souffle des cétacés. Des observateurs bénévoles peuvent aussi embarquer à bord pour jouer les vigies baleines. C’est aussi l’intérêt des compagnies maritimes : une collision avec un cétacé peut provoquer des voies d’eau et de toute façon un retard dans la traversée. La menace qui pèse sur les baleines n’est pas anecdotique : On estime les effectifs à 3 000 individus. C’est peu. Et les baleines ne font qu’un seul petit tous les deux à trois ans.

Fin-whale watching-study (C) Fondation Nicolas hulot-Flickr.jpg

Source : france-info.com (28.03.10)    En savoir plus : souffleursdecume.com     sanctuaire-pelagos.org

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