Les Etats insulaires s’entendent sur la coordination des aires marines protégées du Pacifique sud.

Réunis dans l’Alliance of Small Island States (AOSIS), les États insulaires du Pacifique sud s’organisent pour dynamiser la conservation des aires marines. L’idée ? Mettre en relation les sites protégés afin de promouvoir une préservation concertée du patrimoine océanique.  Stenella(C) Ball Game68-Flickr.jpgA l’occasion du World Ocean Summit, sommet mondial qui a réuni des scientifiques, des chefs d’entreprise, des ONG ou encore des hommes politiques à Singapour du 22 au 24 février, la Micronésie et les nations polynésiennes ont lancé un projet visant à coordonner la protection des aires marines menée par les États insulaires. Menacés par le réchauffement climatique qui entraîne la montée des eaux et l’acidification des océans, ainsi que par la surpêche et la pollution marine, quatorze des quarante-trois pays du Pacifique sud ont signé le Pacific Oceanscape Framework en collaboration avec l’ONG américaine Conservation International. Ils s’engagent à gérer conjointement leurs ressources marines et à concevoir des politiques pour résoudre les questions océaniques centrales pour leur développement économique et social.

Cité par le site Internet du Guardian, le président des îles Kiribati Anote Tong a déclaré devant les délégués du sommet « Nous devons relier les aires marines protégées entre elles. Un engagement politique du plus haut niveau soutenu par la communauté financière est essentiel ». Il est l’un des premiers dirigeants à vouloir appliquer la coordination de la protection des aires marines dans le Pacifique sud et se positionne comme le promoteur d’une gestion durable des océans.

Plus de trois millions d’euros seront alloués aux îles Kiribati à partir d’un fonds de dotation géré par Conservation International et le Fonds pour l’environnement mondial mais ce versement ne sera pas suffisant pour relever le défi financier posé par un projet qui couvrira, à terme, quarante millions de kilomètres carrés d’océans. Première étape, en août les îles Tokélaou et les îles Cook ajouteront leur zone maritime, soit un million quatre-centre mille kilomètres carrés, au réseau Pacific Oceanscape Framework.

Les moyens logistiques mis à la disposition des États insulaires seront tout aussi essentiels. Les Etats-Unis ont déjà envoyé des navires aux îles Kiribati dans le but de mener des « missions de formation » des garde-côtes. Ils auraient intercepté deux navires menant des activités de pêche illégale et condamnés à une amende de plusieurs millions d’euros. Le Pacifique sud contenant une grande partie des stocks de poissons – les îles Tokélaou et les îles Cook représentent à elles seules un tiers des réserves de thon mondiales – les États insulaires voient d’un très mauvais œil la surpêche et le braconnage en mer qui altèrent la santé de leurs écosystèmes.

Le président de la Banque mondiale Robert Zoellick a par ailleurs lancé un appel en faveur d’un nouveau partenariat international pour les océans. De son côté, l’Antarctic Ocean Alliance composé de plusieurs ONG telles que Greenpeace ou le WWF (World Wildlife Fund) est à l’origine d’une campagne soutenant le regroupement de dix-neuf aires situées autour de l’Antarctique dans ce qui serait la plus grande réserve marine du monde en terme de superficie. Ces initiatives devraient faire de « l’économie bleue » l’un des enjeux majeurs du sommet de la Terre (Rio+20) qui se tiendra à Rio (Brésil) en juin 2012.

 Source : zegreenweb.com  (01.03.12)  Actualité en rapport : Un nouveau parc marin dans l’océan Indien…  12% des espèces de la zone tropicale du Pacifique menacées…  L’acidification des océans sans précédent depuis 300 millions d’années…  Des réserves naturelles mobiles pour protéger les espèces marines…  Des réserves naturelles mobiles pour protéger les espèces marines…  

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