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Un rapport de Pêches et Océans Canada préconise la fermeture ciblée de certaines zones de pêche côtière pour protéger la population d’épaulards résidents du nord et du sud des eaux du Pacifique, deux groupes considérés comme menacés.

C’est la principale des 94 recommandations destinées à essayer d’augmenter la population des cétacés présente dans les eaux de la côte ouest. Ces mammifères sont considérés comme à risque à cause de leur petit nombre, de leur faible taux de reproduction et des nombreux dangers causés par les humains.

Le principal danger pour les épaulards, selon l’étude, concerne la disponibilité et la qualité des saumons qui constituent leur nourriture principale.

Selon Pêches et Océans Canada, des fermetures ciblées permettraient d’augmenter la quantité de nourriture disponible pour les deux groupes et de contribuer à l’augmentation de la population ou à son maintien.

Une période de commentaires en ligne de 60 jours, ouverte au public, a été amorcée par Pêche et Océans Canada.

Une solution qui prendra du temps

Les spécialistes estiment que même avec un scénario optimiste, le redressement de la population s’étalera sur plus d’une génération à cause du faible taux de croissance de l’espèce.

La population d’épaulards résidents du sud des eaux du Pacifique a décliné de 3 % par an de 1995 à 2001 et aucune amélioration n’a été observée jusqu’à maintenant. Celle des épaulards résidents du nord a chuté de 7 % par an de 1997 à 2001, avant de rebondir de 2004 à 2014 pour atteindre 280 individus. La côte ouest du Canada compte, à ce jour, 77 épaulards du sud et 280 épaulards du nord recensés.

D’autres recommandations concernent la protection de certaines plages sur les galets desquels les épaulards viennent se frotter le ventre, une pratique courante pour l’espèce.

Le rapport insiste aussi sur la surveillance des variations climatiques engendrées par le phénomène météorologique El Niño et de l’exposition aux sons sous-marins déclenchés par les opérations militaires.

Toutes ces recommandations pourraient aussi profiter aux autres espèces d’épaulards non menacées de la région, selon Pêches et Océans Canada.

Le plan de conservation a été élaboré par une équipe d’experts issus de Pêches et Océans Canada, de Parcs Canada et de l’aquarium de Vancouver, qui se sont associés à l’administration nationale océanographique et atmosphérique, aux États-Unis.

Source et capture d’écran : ici.radio-canada.ca, le 29/06/2016

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