Film « Dauphins et baleines 3D » diffusé à partir du 10 juin à la Géode, à Paris et depuis le 1er juin dans la salle Imax d’Amneville-les-Thermes (Moselle). AP
Une plongée parmi les dauphins, bélugas, cachalots et orques. Le documentaire en 3D présenté par Jean-Michel Cousteau, « film sensoriel » diffusé à partir du 10 juin à Paris, transporte le spectateur dans les océans pour découvrir au plus près la vie des mammifères marins. L’occasion pour le fils du commandant Cousteau de sensibiliser à nouveau le grand public à la préservation de ces espèces et de leur milieu naturel.
« Mon père me disait : les gens protègent ce qu’ils aiment. C’est l’objectif du film », résume-t-il dans un entretien à l’Associated Press, le décrivant comme une « véritable expérience » d’immersion au fond des océans.
Le documentaire a nécessité trois ans de tournage, en Polynésie, aux Iles Tonga, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Atlantique Nord ou encore en Argentine.
« C’est une façon extraordinaire de prendre le public et de l’amener au plus près des animaux », explique Jean-Jacques Mantello, le réalisateur du film, à propos de la technologie de la 3D. « On les voit vivre dans leur environnement, c’est la meilleure façon de les faire aimer aux gens ». « Ce qu’on montre, c’est la beauté de l’océan pour qu’on ait envie de le protéger », souligne-t-il.
Au total, plus de 100 heures d’image ont été tournées, pour 42 minutes de film. Les commentaires, distillés par l’actrice Charlotte Rampling dans la version française, restent volontairement discrets, pour laisser place à l’émotion.
Au plus près des animaux, le spectateur peut croiser leur regard, observer leur système de communication très sophistiqué, découvrir leurs liens sociaux ou encore la manière dont les petits sont élevés.
« C’est un concentré qui représente énormément de travail, de patience et de recherche. Ce sont des images tout à fait exceptionnelles », souligne Jean-Michel Cousteau, insistant sur l’accessibilité du film au jeune public. « Voir des enfants se mettre debout pour toucher la baleine, c’est extraordinaire », se félicite-t-il. « Une fois qu’on a vu, qu’on a senti tout ça, on fait passer le message : telle espèce est en danger », explique le fils de Jacques-Yves Cousteau. Le générique du film apporte en effet des précisions sur les espèces en voie de disparition.
Jean-Michel Cousteau, qui a consacré sa vie à la protection des océans, a fondé en 1999 l’Ocean Futures Society, une association d’exploration océanographique et de protection de la nature dont il est le président. « L’océan est une poubelle universelle », déplore-t-il, citant par exemple le déversement de produits chimiques et de métaux lourds dans l’eau, et qualifiant la situation d’inquiétante parce qu’on est dans une période complexe avec le changement climatique. « Mais on le sait maintenant. Avant, on ne le savait pas », note-t-il.
« Je suis optimiste dans le sens où je crois qu’on a l’opportunité de rectifier le tir ». « Les jeunes sont comme des éponges. On aide à former les futurs décideurs, que ce soit dans le milieu politique ou le milieu industriel », poursuit-il.
Nous sommes dans une période assez excitante où des décisions critiques peuvent être prises », affirme Jean-Michel Cousteau.
« Ce n’est pas une question de sauver les baleines et les dauphins. A la fin du compte, c’est nous que l’on sauve. »