Suite à l’échouage du vraquier turc « Gulser Ana » – lequel figurait sur la liste noire des bateaux jugés dangereux émise par l’Union Européenne – au large des côtes Sud de Madagascar le 26 août, le World Wildlife Fundation (WWF) a financé une expertise afin d’évaluer les dommages écologiques de ce naufrage.

Les résultats montrent que l’accident a engendré une série de catastrophes écologiques qui ont aujourd’hui un impact sévère sur les habitants au large de Faux Cap, l’environnement et la faune sauvage locale. Le rapport dénonce la présence de plaques d’hydrocarbure sur 30 km de littoral à l’Est de Faux Cap, des problèmes de santé rencontrés par les habitants, et fait état d’une eutrophisation du milieu aquatique.

Les 39.000 tonnes de phosphate brut, 8.000 litres de lubrifiants, 568 tonnes de carburant et 66 tonnes de fioul, que le vraquier transportait, se sont déversées dans l’Océan Indien après le naufrage, dans un couloir marin utilisé par les baleines migratrices, qui fréquentent la zone durant leur période de reproduction.  Neuf baleines se sont échouées durant ces derniers mois dans la région de Faux-Cap, au sud de la Grande île, soit trois fois plus que les échouages habituellement reportés dans la zone à la même période.

oilspill_(C)_marinephotobank-Flickr.jpg

 

La dégradation du milieu aquatique a également été reportée par l’équipe d’experts. Le naufrage a généré l’eutrophisation de la zone de l’échouage liée à l’excédent de substances nutritives qui augmentent la production d’algues et asphyxient progressivement l’écosystème local.

Enfin, les 40 000 habitants de la région de Faux Cap souffrent de l’interdiction de la pêche, et rapportent un taux élevé de maladies diarrhéiques et cutanées.

Source : zinfos974.com

Loading...