Le béluga (Delphinapterus leucas) est l’une des dix espèces les plus menacées par le réchauffement climatique, selon la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (l’UICN). Le cétacé est menacé par la fonte des glaces qui provoque l’ouverture de nouvelles voies de navigation et donc plus de pollution. Des prélèvements directs de l’espèce en milieu naturel ont toujours lieu en 2009, avec la chasse autorisée aux Inuits selon certains quotas. Plusieurs bélugas sont capturés chaque année en Russie et sont vendus aux parcs marins du monde entier. D’autres espèces polaires ont également une vie de plus en plus difficile avec le recul de la banquise à l’image du phoque marbré. Il doit sans cesse remonter un peu plus vers le nord pour se reproduire et nourrir ses petits. La toundra disparaît elle aussi peu à peu, envahie par de nouvelles plantes qui profitent de la hausse des températures. Une menace de plus pour l’habitat de certaines espèces comme celui du renard polaire qui est en train de perdre du terrain au profit du renard roux.

L’UICN a présenté ce lundi à Copenhague son rapport annuel sur les espèces menacées, le premier exclusivement consacré aux changements climatiques comme l’explique Wendy Foden co-auteur de ce rapport : “Globalement, des milliers et des milliers d’espèces sont déjà menacées et bien sûr la plupart des espèces le seront à long terme. Ce que nous avons fait aujourd’hui, c’est lancer un cri d’alarme pour les espèces qui sont vraiment les plus vulnérables. Certaines sont le symbole de ce qui se passe déjà et de ce qui va se passer”. Parmi ces espèces symboles, il y a également le manchot empereur.

Le saumon de l’Atlantique est lui aussi sur la liste des victimes, il devient de plus en plus sensible aux maladies ce qui nuit à sa reproduction. Dans les eaux chaudes, 48% de la faune corallienne est menacée. C’est notamment le cas du poisson-clown, rendu célèbre par le dessin animé Nemo. L’augmentation de l’acidité des océans perturbe son odorat, ce qui nuit à sa capacité de retrouver son refuge, l’anémone de mer.

Les animaux ne sont évidemment pas les seuls à souffrir. Le monde végétal est lui aussi en danger. Mais si les bouleversements climatiques pèsent, c’est surtout le manque de temps pour s’adapter qui est le plus préoccupant pour l’avenir de toutes les espèces y compris la nôtre.

 

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Source :  euronews.net  (14.12.09) Pour agir et protéger les bélugas, n’allez pas les voir en delphinarium !

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