De nombreux pays célèbrent aujourd’hui la Journée mondiale pour les Cétacés. Les baleines, bélugas, orques, marsouins, dauphins océaniques, côtiers et d’eau douce appartiennent à cet ordre de mammifères particulièrement évolué. Ces espèces se caractérisent par un encéphale développé, un langage complexe, une signature acoustique individuelle, l’existence de dialectes et de cultures selon les régions, et un comportement complexe. D’après les scientifiques, les dauphins seraient après l’homme et avant les grands primates, les mammifères les plus intelligents sur Terre.
Bien que les cétacés soient protégés le long des côtes européennes par plusieurs lois, directives, et conventions nationales, européennes et internationales, des populations sauvages sont encore menacées par un grand nombre de facteurs anthropogéniques.
La chasse aux grands et petits cétacés
En dépit du moratoire sur la chasse à la baleine de 1986, plusieurs pays comme le Japon, l’Islande et la Norvège pratiquent toujours la chasse à la baleine, notamment au petit rorqual, pour la consommation humaine. Le Japon opère également des battues annuelles de petits cétacés, lors desquelles des milliers de dauphins et marsouins sont tués chaque année, et les plus beaux spécimens vendus aux delphinariums. Ces pratiques lucratives cruelles et dangereuses pour la santé humaine, la viande de cétacé concentre en effet de nombreux polluants et métaux lourds comme le mercure, ont été dénoncées par le film The Cove. Des centaines de globicéphales et autres cétacés sont également tués chaque année aux Féroé, un territoire appartenant au Danemark.
L’industrie du delphinarium
Certains individus appartenant à l’espèce Tursiops truncatus, ou grand dauphin, sont encore capturés par les entrepreneurs cubains et importés en Europe, par des pays qui protègent cette même espèce le long de son littoral, comme l’Espagne. D’autres pays, comme la Russie, capturent et exportent des dauphins et bélugas sauvages vers des parcs aquatiques d’Europe de l’Est et d’Asie. Des cétacés sauvages sont maintenus en captivité dans des établissements non réglementés, des piscines olympiques ou des cirques ambulants. La mortalité élevée est comblée par l’apport de nouveaux cétacés récemment capturés. La capture – équivalente à la mise à mort du cétacé car elle implique le prélèvement définitif de l’individu qui ne sera plus présent pour contribuer au renouvellement de la population sauvage – est traumatique et mortelle pour la moitié des dauphins. Les dauphins séparés de leur groupes familiaux, souffrent de leurs nouvelles conditions de vie au sein d’environnements confinés et contrôlés. Ils sont contraints de présenter des comportements non naturels lors des spectacles, ainsi que d’accepter la nourriture artificielle de la main de l’homme.
Interaction avec le matériel de pêche
Les filets dérivants, les lignes de fond ou les filets anti-requins sont responsables de la mort de milliers de cétacés, chaque année. La noyade des cétacés dans les filets constitue une cause de mortalité importante pour de rares espèces de cétacés côtières, comme le marsouin commun de la mer Baltique ou la vaquita dans le golfe de Californie.
Pollution acoustique, trafic maritime, destruction de l’habitat et pollution
L’augmentation du trafic maritime et du bruit généré par les bateaux sont des facteurs de perturbation du comportement naturel des cétacés. Les émissions sonores produites par les sonars militaires endommagent l’ouïe des cétacés, les désorientant et les rendant plus susceptibles de s’échouer. La pollution des océans, particulièrement en matières plastiques, cause l’intoxication mortelle des tortues marines, des cachalots, et d’autres espèces de cétacés. Enfin, la destruction de l’habitat, et l’appauvrissement des ressources alimentaires constituent des menaces importantes pour de nombreuses espèces de cétacés d’eau douce, et ont contribué à l’extinction du dauphin lacustre de Chine, le Baiji en ce début de siècle.
COMMENT AGIR POUR PROTÉGER LES CÉTACÉS ?
De nombreux efforts devront être fournis pour protéger les cétacés, et minimiser l’impact de ces menaces dans le futur. Pour contribuer à la conservation de ces espèces, il faut veiller à :
– Ne pas consommer de produits issus de cétacés à l’étranger,
– S’opposer à la chasse à la baleine lors de la réunion annuelle de la Commission Baleinière Internationale,
– Ne pas visiter de delphinariums en France, à l’étranger, ni nager avec des dauphins captifs,
– Consommer du poisson appartenant à des stocks non surexploités,
– Recycler des déchets, et participer aux campagnes de nettoyage organisées près de chez vous,
– Rejoindre les campagnes de protection des cétacés et les actions menées régulièrement par RC & devenir Membre de RC,
– Soutenir les associations de protection des cétacés et de la mer avec vos dons,
– Rejoindre RC sur Facebook & Veosearch
Merci pour votre contribution au maintien de la biodiversité marine !
Source : timesofmalta.com