Un incendie s’est déclaré, jeudi 2 septembre, sur une plate-forme d’hydrocarbures de la compagnie Mariner Energy dans le golfe du Mexique, rapportent les gardes-côtes américains, qui ont secouru treize personnes sur place, dont une blessée. Contrairement à ce qu’avait indiqué un porte-parole de Mariner Energy, les autorités ont également fait état d’une petite nappe de pétrole d’environ 1,5 kilomètres de long et 3 mètres de large près de la plate-forme. « Les rescapés ont dit qu’ils avaient pu commencer les procédures de blocage avant d’abandonner le site », a indiqué un responsable des gardes-côtes, laissant espérer que le pétrole ne s’échappait plus de la plate-forme.
Cet accident survient plus de quatre mois après l’explosion puis le naufrage de la plate-forme Deppwater Horizon, qui avait tué onze personnes et provoqué la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis. L’ORIGINE DU FEU RESTE INCONNUE« Nous allons continuer à réunir des informations au fur et à mesure, nous avons évidemment des moyens prêts à être déployés si nous sommes informés d’une pollution des eaux », a déclaré lors de son point de presse quotidien le porte-parole de la Maion Blanche, Robert Gibbs. La plate-forme, dénommée Vermilion 380, est située à 130 kilomètres au sud de Vermilion Bay, sur la côte de la Louisiane, soit un peu à l’ouest de la plate-forme de BP qui s’est effondrée en avril, provoquant une gigantesque marée noire.
L’un des gardes-côtes, contacté par la chaîne américaine CNN, a indiqué que Vermilion 380 était toujours en feu lors de son arrivée sur place. L’incendie aurait cependant été contenu aux alentours de midi (19 heures en France), alors que des navires disposés autour de la plate-forme luttaient contre les flammes. Contrairement à ce qui avait été annoncé dans un premier temps, l’incendie, qui est parti de la zone de vie des employés sur le pont supérieur de la plate-forme, ou à proximité, n’a pas été provoqué par une explosion, assure le porte-parole de Mariner Energy. LES SECOURS CONVERGENT SUR PLACELe complexe de production énergétique était en phase de maintenance au moment de la catastrophe, selon des sources concordantes. USA Today, citant un journal local de La Nouvelle-Orléans et la chaîne MSNBC, explique que la structure, située en eaux peu profondes, serait fixe et habitée, et produirait des volumes équivalents de gaz et de pétrole grâce à des pipe-lines la reliant à d’autres plates-formes d’extraction. La catastrophe a été signalée par un hélicoptère commercial qui survolait la zone dans la matinée, et qui a aperçu un épais nuage de fumée au-dessus de Vermilion 380. Les treize personnes secourues ont été récupérées dans l’eau, mais personne n’est porté disparu. « Elles portaient toutes une espèce de combinaison d’immersion qui les protège dans l’eau », a expliqué le responsable des gardes-côtes à la chaîne MSNBC. Elle a ensuite été confirmée par les gardes-côtes, qui ont dépêché neuf hélicoptères, deux avions et quatre navires sur les lieux.« Pour l’instant, nous nous concentrons sur les opérations de recherche et de sauvetage. Ensuite, nous nous pencherons sur les causes »de l’explosion, expliquent les gardes-côtes.
Source : lemonde.fr (02.09.10)