Des traces de pétrole et de gaz provenant de la marée noire dans le golfe du Mexique ont été découvertes dans l’océan à une profondeur de 1 000 mètres et sur une longueur de près de 500 km, affirme une équipe de scientifiques embarqués à bord du bateau Arctic Sunrise de l’organisation écologiste Greenpeace, qui ont étudié pendant dix jours des zones touchées par la marée noire.

Les experts ont analysé notamment la concentration d’oxygène dans l’eau pour déterminer la présence ou non d’hydrocarbures. En août, une étude scientifique avait révélé l’existence d’une nappe d’eau de 35 km de long souillée par les hydrocarbures, contredisant les premiers rapports optimistes des autorités.

LE PÉTROLE « N’A PAS DISPARU »

« D’après les mesures que nous avons prises, nous avons vu des signes clairs de manque d’oxygène depuis le puits Macondo, à l’origine de la catastrophe […], sur une distance de 500 km », a indiqué le biochimiste Rainer Amon, un des scientifiques ayant participé à l’expédition. « La quantité de particules de pétrole et de gaz se trouvant encore dans l’eau doit faire l’objet d’une étude en laboratoire », a ajouté M. Amon. Cette découverte suggère que le pétrole « n’a pas disparu » comme l’affirme le gouvernement américain, a commenté Greenpeace. « Contrairement à ce que BP et le gouvernement souhaiteraient que nous pensions, l’impact de la marée noire n’est pas terminé », a déclaré le directeur d’enquête de Greenpeace, Kert Davies.

Les autorités américaines craignent que les effets de la pollution se fassent sentir pendant des années, voire des décennies. Quelque 4,9 millions de barils de brut se sont écoulés du puits accidenté qui se trouvait à 1 500 mètres de fond entre le 20 avril, date de l’explosion survenue sur la plate-forme Deepwater Horizon du groupe britannique BP, et le 15 juillet. Le puits a depuis été condamné.

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Source : lemonde.fr  (01.10.10)

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