Des universitaires canadiens ont mené l’été dernier une campagne d’étude de la population de baleines à bec communes évoluant au large de la Nouvelle-Ecosse, au Canada. Cette « immersion » dans le rude habitat des cétacés a permis de percer quelques-uns de leurs secrets.

Hyperodon arctique, hyperodon boréal, baleine à bec commune : autant de synonymes pour désigner Hyperoodon ampullatus, ce cétacé appartenant à une famille méconnue, celle des  ziphiidés ou baleines à bec. Repérée en 2006 à quelque 200 kilomètres au large de la Nouvelle-Ecosse (Canada), une population de 160 de ces mammifères fait l’objet d’un suivi par le laboratoire de recherches sur les cétacés de l’université d’Halifax. (C) Mr Jaded_Flickr.jpgL’été dernier, Hilary Moors, qui travaille également pour le Département canadien des pêches et des océans, a rejoint l’équipage du Balaena, un voilier de 12 mètres qui sert de base de recherche aux scientifiques. Utilisant notamment la photo-identification, qui permet de recenser chaque individu par les marques de son aileron dorsal, et des hydrophones permettant d’enregistrer les clics d’écholocalisation de ces animaux, elle a pu établir qu’ils fréquentaient la région été comme hiver.

Une information utile pour mieux évaluer l’impact des activités gazières et pétrolières de la région sur la vie de ces champions de l’apnée, qui ne se montrent souvent aux chercheurs que 10 minutes d’affilée, respirant en surface avant de replonger – parfois durant 70 minutes ! – à 1.400 mètres pour y capturer des calmars. Curieuses, les baleines à bec, qui mesurent de 7 à 9 mètres, aiment toutefois venir observer les chercheurs à bord de leur bateau, précise Hilary Moors.

Source : maxisciences.com  (28.11.10)

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