Publiée dans la revue PLoS One, une étude britannique menée aux Bahamas sur des baleines à bec montre l’extrême sensibilité de ces cétacés méconnus aux bruits sous-marins. Sonars militaires et bruits de fonctionnement d’installations industrielles off-shore sont  pointés du doigt.

L’équipe du Pr Ian Boyd, de l’Université de St Andrews (Ecosse), a diffusé des signaux sonar à des baleines à bec des Bahamas préalablement équipées d’étiquettes électroniques, afin d’étudier leurs effets sur le comportement de ces cétacés. Mesoplodon densirostris - DP.jpg « Nous avons montré que ces animaux ont réagi à des émissions sonar de niveau beaucoup plus bas que ce qui était supposé avant. Nous avons cessé d’exposer les animaux aux sons avant qu’il n’y ait d’effets dangereux, mais il était clair que ces baleines se sont déplacées rapidement hors du rayon d’action du sonar. Nous pensons maintenant que, dans certaines circonstances exceptionnelles, elles sont tout simplement incapables de sortir de ce champ, et cela se termine par des échouages mortels. Les gens ont toujours fortement associé la mort de ces animaux étranges et peu connus au déroulement d’exercices navals. Nous avons montré que cela pourrait bien être le cas », explique le Pr Boyd.

« Je crains aussi que le niveau général du bruit que les humains font dans l’océan via toutes sortes de sources comme les navires, l’exploration pétrolière et gazière ou les dispositifs pour énergie renouvelable [parcs éoliens offshore] peut être un problème beaucoup plus grave encore pour les baleines à bec et quelques autres espèces sensibles », précise-t-il.

Source : news.yahoo.com  (19.03.11)Plus d’infos sur les baleines à bec et fiches pédagogiques téléchargeables : La Baleine à bec de Cuvier  La Baleine à bec de Blainville  

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