Il y a un an, le 20 avril 2010, la plateforme pétrolière Deepwater Horizon explosait avant de sombrer dans le Golfe du Mexique. Un accident qui avait fait onze morts. Aujourd’hui, le nettoyage du pétrole qui s’est déversé dans l’océan n’est pas encore achevé, et les impacts de cette catastrophe, la pire marée noire que les Etats-Unis aient jamais connue, ne s’effaceront pas avant des années.
Suite à l’explosion de la plateforme exploitée par BP, ce sont quelque 4,9 millions de barils, soit 780 millions de litres de brut qui se sont déversés dans la mer. Un an après la catastrophe, la pire marée noire de l’histoire des Etats-Unis est encore bien présente dans le Golfe du Mexique. « Nous sommes encore en train de nettoyer », a souligné Thad Allen, l’amiral qui a dirigé les opérations de lutte contre la marée noire. Cité par 20minutes.fr, il précise : « Mais les quantités sont beaucoup moins importantes que celles que nous avons connues, limitées surtout à des zones marécageuses ». Deux mille personnes sont encore mobilisées pour nettoyer les marécages souillés par le pétrole. Environ 1.700 kilomètres de zones marécageuses et de plages ont été touchées par la marée noire qui a provoqué la mort de 6.000 oiseaux. Interrogé par le site de Metro, l’adjoint au directeur du Centre de documentation, de recherche, et d’expérimentation sur la pollutionaccidentelle des eaux (Cedre), Christophe Rousseau, affirme que le Golfe est encore pollué par une très grande quantité de pétrole. « Un grand programme de mesures environnementales a été mis en place par le Etats-Unis, qui laisse à penser que 70% du pétrole déversé a disparu par évaporation, par dispersion naturelle, par brûlage, par récupération au fond… Il resterait entre 25 et 30% du pétrole, à 10% près, mais cela reste des quantités énormes », explique-t-il. Et de préciser que « ce pétrole se trouve dans un « nuage » de quelques dizaines de kilomètres carrés entre 1.200 et 1.300 mètres de fonds ». Un an après la catastrophe, les impacts de cette pollution à long terme sont encore à déterminer. « On connaît les mécanismes des pollutions littorales. Mais dans les fonds, plus froids, les bactéries sont moins bien connues. Et une fois que la partie biodégradable sera digérée, que va devenir le reste ? », s’interroge Christophe Rousseau. Source : maxisciences.com (19.04.11) Actualité récente en rapport :
Des dépôts de pétrole et d’animaux morts dans le golfe du Mexique… Hécatombe de bébés dauphins dans le Golfe du Mexique… Reprise des forages dans le golfe du Mexique… L’inquiétante mortalité des dauphins et lamantins du golfe du Mexique… La marée noire, pas une raison d’arrêter les forages en eaux profondes… Etats-Unis : le nombre de cétacés victimes de la marée noire sous-estimé…
Mort de dauphins liée à la marée noire dans le Golfe du Mexique…