Les spectateurs ont quitté le stade des orques de Sea World Orlando en Floride, USA, quelques minutes après le début du nouveau spectacle « One Ocean », présenté par l’orque Tilikum, lorsque ce dernier a refusé de répondre aux ordres de ses dresseurs, le 23 avril. Cette grève temporaire, qui n’est pas un fait nouveau, a prématurément mis un terme au nouveau spectacle qui a remplacé l’ancienne représentation « Believe ».
Après un an en isolation, suite à l’attaque mortelle sur sa dresseuse, Dawn Brancheau, Tilikum est de nouveau utilisé pour les spectacles et non plus uniquement pour les prélèvements de sperme, destinés à l’insémination artificielle des femelles captives sexuellement matures.
La vidéo d’un spectateur montre l’orque sautant une fois hors de l’eau, éclaboussant sans enthousiasme les spectateurs à quelques reprises, puis cessant soudainement d’exécuter les ordres des dresseurs et se bornant à nager durant plusieurs minutes autour du bassin, sous la musique retentissante et les nouveaux jets d’eau, signature du spectacle. Il fut ensuite conduit dans le bassin médical où il reçut du poisson. L’orque mâle adulte est le plus grand représentant de l’espèce en captivité.
Malgré le confinement et les conditions limitatives de la vie en bassin, l’orque peut encore décider de se soustraire au contrôle de ses dresseurs, et ne pas collaborer en refusant d’exécuter leurs ordres. Un an après l’attaque mortelle et la mort de la dresseuse, l’orque mâle, capturé en milieu naturel à l’âge de 2 ans, reste imprévisible. Alors qu’aucune attaque mortelle d’une orque sauvage envers l’homme n’a jamais été reportée – et ce, malgré le suivi assidu de la population de résidentes en Colombie britannique, au Canada durant plusieurs dizaines années – plusieurs attaques létales d’orques captives entre elles ou visant des dresseurs, ont été reportées. L’environnement confiné, l’alimentation à base de poissons morts et la performance de spectacles constituent des conditions de vie aussi stressantes qu’anormales, qui perturbent leur comportement et exacerbent leur agressivité.
Au 21ème siècle, il est regrettable que des prédateurs sauvages, intelligents et sensibles soient encore utilisés pour présenter des spectacles au contenu éducatif inférieur à celui d’un reportage télévisé sur l’espèce, pour le divertissement humain et l’enrichissement d’une multinationale. Tilikum tout comme que les trois personnes qu’il a tuées en sont les premières victimes.
Actualité en rapport : En pleine représentation, une orque tue sa dresseuse… Tilikum ne sera pas isolé… Réactions suite à la mort de la dresseuse tuée par l’orque Tilikum… Le décès de Dawn Brancheau relance le débat sur la captivité des orques… Tilikum : la vidéo de l’accident pourrait être rendue publique et Sea World s’interroge sur le maintien des shows… Eli Roth (Inglourious Basterds) : « Les parcs aquatiques, c’est Auschwitz pour les orques » !L’orque tueuse de Floride reprend du service… Et la réaction de RC suite à l’accident : Lettre ouverte à M. BORLOO…