Du 12 mars au 1er mai, le site mille et une tunisie, a proposé a ses internautes de participer au sondage « Pour ou contre le projet Sea World à Hammamet ?« . Voici les résultats : Contre : 70.6% (24 votes) et Pour : 29.4% (10 votes).

Ceci fait suite a la publication de la suspension des spectacles de dauphins en Grèce. Alors que le tribunal grec vient d’interdire les spectacles de dauphins au Zoo Attika, les Tunisiens s’apprètent à ouvrir leur second delphinarium, après celui du Friguia Park. Nous rappelons que,  peu après l’arrivée en janvier 2010 des dauphins capturés au Japon  lors des battues annuelles,  deux d’entre eux sont morts dans les bassins du Friguia Park.

Le site Tunisie « ecolomagtunisie.com » reprend les principaux points exposés par RC contre l’établissement du delphinarium d’Hammamet en Tunisie. .jpgEn Grèce : Interdiction des spectacles de dauphins – En Tunisie : Un delphinarium sort de l’eau

Le Parti Vert vient d’annoncer l’interdiction des spectacles de dauphins sur le territoire grec. Après avoir déposé une plainte, un arrêté temporaire vient d’être émis par la Cour de justice d’Athènes afin d’interdire les spectacles de dauphins qui se tenaient depuis quelques mois dans le delphinarium du Parc Attika, près d’Athènes. Il s’agit d’une mesure importante prise par un pays européen contre l’importation et l’exhibition illégale de dauphins sur le territoire. Suite à l’application de cet arrêté provisoire, les spectacles de dauphins sont suspendus jusqu’à nouvel ordre. Le Parti Vert déclare que « les delphinariums ne peuvent offrir l’espace, les relations sociales et les conditions naturelles essentielles aux dauphins » et que le confinement génère leur souffrance, un mal-être en captivité et leur mort prématurée.

En Tunisie, les dauphins bénéficient d’une protection totale de la loi dans l’ensemble des eaux territoriales. Elle est notamment assurée par la Loi n° 94 – 13 du 31 janvier 1994 sur l’exercice de la pêche, et par l’arrêté ministériel du 28 septembre 1995, régissant l’organisation de l’exercice de la pêche. La législation tunisienne interdit la capture des cétacés dans ses eaux territoriales et leur commercialisation. Les réglementations interdisent également l’usage et la détention de certains engins de pêche, tels les filets dérivants, responsables d’une forte mortalité chez les cétacés sauvages. Enfin, un Réseau National de Surveillance et d’Échouage a été mis en place sur trois secteurs côtiers (nord, sud, est) en vue de secourir les cétacés en détresse et d’assurer le suivi des échouages. En outre, la Tunisie a ratifié un grand nombre de conventions, d’accords, et de protocoles internationaux relatifs à la protection des cétacés et de leur habitat :

• L’Accord ACCOBAMS (24 novembre 1996) ratifié par la Tunisie et adopté par la Loi  n° 2001 – 68 du 11 novembre 2001

• Le Protocole relatif aux aires spécialement protégées et à la diversité biologique en Méditerranée (Barcelone, 10 juin 1995), ratifié par la Tunisie et adopté par la Loi n° 98 – 15 du 23 février 1998.

• La Convention de Berne sur la conservation de la vie sauvage et du milieu naturel d’Europe (19 septembre 1979), ratifiée par la Tunisie et  adoptée par la Loi n° 95-75 du 7 août 1995.

• La Convention de Bonn sur les populations sauvages d’espèces migratrices (19 juin 1979), ratifiée par la Tunisie et adoptée par la Loi n° 86-63 du 16 juillet 1986.

• La Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (Montego Bay, 1982), ratifiée par la Tunisie et adoptée par la Loi n° 85-6 du 22 février 1985.

• La Commission Générale pour les pêches en Méditerranée, ratifiée par la Tunisie et  adoptée par la Loi n° 2002-35 du 1 avril 2002.

• La Convention sur la Diversité Biologique (Rio, 1992), ratifiée en  Tunisie par la Loi n° 93-45 du 3 mai 1993.

• Le plan d’action pour la conservation des cétacés en Méditerranée (PNUE/PAM), 1991.

• Les Conventions de l’ONU relatives à la diversité Biologique. New-York,1992.

• La Convention relative à la protection du patrimoine culturel et naturel (UNESCO), Paris, 1971.

• La Convention africaine pour la conservation de la nature et des ressources naturelles. Alger, 1975.

Cependant, dans le cadre dans le cadre d’un partenariat tuniso-tchèque, la réalisation d’un complexe touristique, comprenant un delphinarium et un aqua-parc, a récemment été annoncé Hammamet, en Tunisie. La construction du complexe vise à augmenter la capacité d’hébergement et à accroître les offres récréatives sur le site touristique. Le futur complexe comprendra des structures immobilières, hôtelières, commerciales ainsi que des unités d’animations aquatiques et un bassin à dauphins. Parallèlement, un groupe tunisien prévoit également de construire un delphinarium à La Goulette.  À ce jour, il n’existe aucun delphinarium en Tunisie. Certains Tunisiens ont déjà formulé leur opposition face à l’implantation de ce type d’attraction sur leur territoire. L’établissement de delphinariums sur le territoire tunisien va à l’encontre de la tendance actuelle qui voit la fermeture progressive des attractions détenant des dauphins captifs, et l’émergence de législations visant à proscrire le futur développement des delphinariums. Ce divertissement repose sur la présentation de spectacles peu éducatifs, à caractère souvent anthropomorphique, réalisés par des dauphins dressées, nés a l’état sauvage ou en captivité. Le grand dauphin (Tursiops truncatus) est le cétacé  le plus commun dans les parcs internationaux. Sur la base de récentes données scientifiques sur cette espèce, la capture et le maintien de spécimens sauvages en captivité sont désormais discutés. Ce prédateur peut parcourir des dizaines de kilomètres quotidiennement et vit au sein de groupes sociaux à la structure complexe et mobile.

Sachant que ce projet a été déjà initié par le clan du président déchu suite à la visite du président tchèque Vaclav Klaus en 2009. À ce propos, l’association française « Réseau- Cétacés » a publié un rapport développant son opposition au projet et propose l’alternative du dolphin-watching responsable (NB : dossier en version téléchargeable ci-dessous)  . Cette branche de l’écotourisme permet d’assurer l’exploitation commerciale et durable des cétacés, comme ressources halieutiques, via l’observation des spécimens sauvages dans leur milieu. Actuellement, mille-et-une-tunisie.com a lancé un sondage « Pour ou contre le projet Sea World à Hammamet ? ». Jusqu’à présent seuls 28 personnes ont voté dont 18 sont contre.

Notre système politique, en Tunisie, compte déjà, après la révolution, deux partis écologistes «Tunisie Verte» et «Parti des Verts pour le Progrès». On se demande alors, si ces derniers vont agir à l’égard de ce projet de delphinarium ? Ou plutôt, ils sont occupés par les compagnes électorales ? Les associations et les organisations non gouvernementales, vont-ils se mobiliser ? Sont-ils conscients de l’impact de ce projet ?

Sources : mille-et-une-tunisie.com ecolomagtunisie.com  (23.04.11) Actualité récente en rapport :La Cour de justice grecque interdit les spectacles de dauphins ! Nouvelles en bref des cétacés captifs – Avril 2011 Le 7 mai : mobilisation nationale pour des dauphins libres !

Fermeture du delphinarium de Bodrum en Turquie !

 Télécharger le rapport « Problématique des cétacés en captivité » fichier pdf  

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