L’observation de mammifères marins dans le Saint-Laurent est une industrie florissante. En 2008, on dénombrait près de 600 000 observateurs de baleines au Québec, dont 20% étaient des touristes internationaux. Or, le dérangement occasionné par les bateaux peut représenter une source de stress pour les mammifères marins et nuire au rétablissement des espèces en péril. Afin de sensibiliser le public aux bonnes pratiques d’observation, le Réseau d’observation de mammifères marins (ROMM) a élaboré une trousse éducative sur les mammifères marins en péril.

La trousse contient plusieurs objets éducatifs, dont un cartable d’interprétation et des fiches d’information sur les mammifères marins, les oiseaux marins, les poissons, les invertébrés marins, les îles du Saint-Laurent, l’histoire et la lecture des paysages. Des figurines de baleines, de phoques et de requins sont accompagnées de spécimens de fanons de baleines et d’échantillons de krill. Tous ces accessoires sont bien appréciés du public puisqu’ils permettent de voir et de toucher.

De bonnes pratiques à valoriser

Les explications fournies dans la trousse favorisent l’adoption de comportements adéquats par les observateurs en mer. Sur l’eau, ces bonnes pratiques se traduisent par des limites de vitesse, de distance, d’angle d’approche et de concentration de bateaux. Ces limites s’appliquent à tous les types d’embarcations commerciales ou de plaisance, y compris les motomarines, les kayaks et les voiliers. Des manœuvres d’approche respectueuses permettent d’éviter de nuire aux espèces en péril que sont le béluga, le rorqual bleu, le rorqual commun et la baleine noire de l’Atlantique Nord.

Même si l’on a l’impression qu’un seul dérangement de ces baleines ne peut être grave, il faut penser que les sorties en mer se font à répétition, dans les mêmes secteurs, et donc dirigées vers les mêmes animaux. L’impact cumulatif du dérangement dans des zones comme l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent, où les animaux s’alimentent, se reposent et mettent bas, peut réduire la capacité des mammifères marins à emmagasiner, en été, des réserves énergétiques essentielles au succès de la reproduction et à leur survie pendant les périodes où l’alimentation est réduite.

Les membres du Réseau d’observation de mammifères marins ont reçu la trousse éducative et sont sensibilisés aux bons comportements d’observation en mer. Le Réseau est composé de croisiéristes et d’excursionnistes, mais aussi de services de traversiers, de transporteurs maritimes et de parcs de conservation.

La production de la trousse éducative sur les mammifères marins en péril du Saint-Laurent a été réalisée grâce à une contribution du Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en péril. Ce programme est géré par Environnement Canada, Pêches et Océans Canada et Parcs Canada.

Programme d’intendance de l’habitat pour les espèces en périlRéseau d’observation de mammifères marinsSource : qc.dfo-mpo.gc.ca  (avril-mai 2011) 

  

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