Les représentants des huit pays membres du Conseil de l’Arctique se réunissent ce jeudi au Groenland. Une réunion qui a pour visée de signer un accord sur le partage des ressources de l’Arctique, et sur des règles qui encadreront l’exploitation d’une région bouleversée par le réchauffement climatique. Entraînant une inquiétante fonte des glaces en Arctique, le changement climatique a ouvert l’accès à d’importants gisements de ressources naturelles. D’après une récente étude, l’élévation du niveau de la mer pourrait atteindre 1,6 mètre d’ici à la fin du siècle, et rendre les gisements de plus en plus accessibles. La région suscite alors les convoitises, des géants pétroliers notamment, mais aussi du secteur du tourisme. Et les ministres des Affaires Etrangères du Canada, du Danemark, des États-Unis, de la Finlande, de l’Islande, de la Norvège, de la Russie et de la Suède se réuniront ce jeudi à Nuuk, au Groenland, afin de signer un premier traité contraignant sur l’exploitation de ces ressources. A cette réunion placée sous l’égide du Conseil de l’Arctique, se joindront des représentants des groupes indigènes.
Les huit membres du Conseil de l’Arctique doivent aujourd’hui signer un accord sur les opérations de recherche et de sauvetage dans l’Extrême-Nord, en définissant des zones. Les États-Unis entendent en outre évoquer la question des marées noires qui pourraient survenir dans l’Arctique, et engager une réflexion sur la façon de les éviter et de les gérer. « Ce traité, même s’il ne lie que les huit États membres qui sont habiletés à faire de la recherche et du sauvetage, a quand même cette légitimité du fait qu’il est négocié dans un cadre aussi ouvert que celui du Conseil de l’Arctique, où les groupes autochtones sont représentés », souligne Stéphane Roussel, professeur au Département de science politique de l’Université du Québec à Montréal, dont les propos sont rapportés par le site Radio Canada.
Citée par Le Point, Heather Conley, une chercheuse du Centre d’études stratégiques et internationales (CSIS), estime que ce sommet pourrait être « historique ». Comme l’a affirmé James Steinberg, secrétaire d’Etat adjoint, cette réunion doit prouver que « l’Arctique est une région de coopération, et pas de conflit ».
Source : maxisciences.com (14.05.11)Actualité récente en rapport :Exposition – Océans, climat et nous… La fonte de l’Arctique s’accélère, selon une nouvelle étude… Le réchauffement, cause possible d’une hausse du mercure chez des espèces en Arctique…