L’orque (Orcinus orca, Linnaeus 1758)
(C) Noaa juillet.jpgAnglais : Killer whale,
Espagnol : Orca
Allemand : Schwertwal

Sous-ordreOdontoceti
Famille Delphinidae
Genre Orcinus
Espèce O.orcaest le seul représentant du genreOrcaLE SAVIEZ-VOUS ?Contrairement aux idées reçues, l’orque sauvage ne s’attaque pas à l’homme en milieu naturel. Les incidents, parfois mortels, ayant impliqué des orques concernaient des individus captifs.

Habitat : Cosmopolite. Mers tempérées, tropicales, subtropicales et circumpolaires. Eaux côtières et pélagiques. Population : 90 000 à 100 000 individus.

Identification sur le terrain: Facile

1.   Grande taille, couleur noire,
2.   Tache blanche derrière l’œil,
3.   Aileron noir falciforme (femelle/jeune) ou droit (mâle).

Taille:  Adulte: 9 mètres (mâle), 6 mètres (femelle) –  A la naissance : 2 – 2,70 mètres Poids : 6600 kg (mâle), 4700 kg (femelle) – A la naissance: 180 kg.

Description: Le plus grand Delphinidé. Coloration caractéristique noire, avec une tache blanche derrière l’œil. La gorge, le ventre jusqu’à la région génitale, le dessous de la caudale et deux lobes latérales sur les flancs blancs. Marque grise en forme de selle derrière la dorsale, dont la forme et la couleur varie selon les individus. Tête ronde au museau pointu, rostre à peine marqué. Dimorphisme sexuel prononcé: les mâles sont plus grands que les femelles, leur aileron dorsal est droit et haut (1,80m) et les pectorales sont plus développées. L’aileron des femelles et des juvéniles est falciforme et plus petit. Il existe au moins 3 (probablement 5) écotypes d’orques: «résidentes», nomades/ transhumantes et pélagiques. Ces écotypes présentent des différences significatives en terme de morphologie, génotype, espace vital, vocalisation (dialectes), régime alimentaire et technique de chasse.

Alimentation: Régime alimentaire : Généraliste et super-prédateur: poissons (60-80kg/jour), autres cétacés, pinnipèdes, crustacés, oiseaux de mer, tortues, céphalopodes et requins. La proportion des proies et les techniques de chasse varient selon les populations ; les «résidentes» consomment du poisson, les «nomades» des mammifères marins et les «pélagiques» des requins. En Patagonie, un groupe d’orques a développé une technique d’échouage volontaire pour saisir des jeunes otaries sur le rivage. Des orques d’Antarctique créent des vagues qui poussent les manchots et phoques hors des blocs de glace, sur lesquels ils ont trouvé refuge. Les orques norvégiennes concentrent les harengs en boule, avant de les assommer à coup de caudale. D’autres chassent les baleines grises sur leur route de migration. Killer Whale) Windows.jpg Comportement : Très grégaire et sociable, généralement en groupe de 3-40 individus. Vivent au sein de clans familiaux très unis et stables, constitués d’une matriarche et de sa descendance. Ces groupes qui se reproduisent entre eux forment une communauté endogame (orques résidentes). Dotée de culture: dialectes et techniques de chasse propres aux groupes et transmis de génération en génération.

Reproduction: Maturité sexuelle : 6-10 ans (mâle), 12-14 ans (femelle). Gestation : 15-18 mois. Allaitement : 2 ans. Mortalité infantile: 50% les 6 premiers mois. Intervalle entre les naissances : 5 ans. Longévité moyenne : 40 ans pour les mâles, et 60 ans pour les femelles, mais jusqu’à 98 ans pour une matriarche « Lummi » de Colombie britannique.

Statut de conservation: IUCN : DD : Données insuffisantes
CITES : Appendice II
CMS : Appendice II
US Endangered List : Population résidente du Sud (2005)

Menaces:
Prélèvements: Les baleiniers norvégiens, russes et japonais prélevèrent une cinquantaine d’orques par an entre 1930 et 1980. En Alaska et à Gibraltar, des individus sont toujours ponctuellement tués par les pêcheurs qui les considèrent comme nuisibles. Des orques sont toujours abattues pour leur viande au Japon, au Groenland, en Indonésie et dans les Caraïbes.
Pêches: L’espèce est rarement reportée parmi les prises accidentelles dans le matériel de pêche. Cependant, les captures accidentelles sont aujourd’hui liées aux habitudes prises par certaines orques qui ont appris à se nourrir des poissons attachés aux lignes de pêche, au Brésil et dans l’Océan austral.
Captivité:  Au moins 134 orques ont été capturées vivantes pour l’industrie du delphinarium. Entre 1976 et 1988, 51 ont été capturées en Islande; 3 sont mortes durant la capture et 48 furent exportées. Les captures ont considérablement réduit la population américaine d’orques résidentes et l’une d’elle, Lolita, est toujours captive et vivante. L’espèce est toujours susceptible d’être capturée au Japon et en Russie.
Pollution acoustique et environnementale: Les orques sont connues pour accumuler des polluants et des métaux lourds dans leur organisme. Les productions sonores anthropogéniques perturbent l’orientation et la communication des cétacés. La dégradation de l’habitat, l’exploitation du gaz et du pétrole  et la surexploitation des ressources halieutiques constituent d’autres menaces pour l’espèce.

Référence : Boris Culik (2010) Odontocetes. The toothed whales: « Orcinus orca ». UNEP/CMS Secretariat, Bonn, Germany.
Crédits photo: © NOAA , © Wikipedia Creative Commons, © Domaine public
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