Les baleines franches avaient quasi-disparu de l’horizon en Nouvelle-Zélande, suite à leur chasse excessive au XIXe siècle. Mais c’est une bonne nouvelle qu’ont pu annoncer les scientifiques de l’Université d’Auckland (Nouvelle-Zélande), avec le Département de conservation de la côte continentale néo-zélandaise (DOC) : les baleines noires australes refont surface près de l’Etat insulaire. Autrefois, leur population se comptait en centaines de milliers au large de la Nouvelle-Zélande et les baleiniers les considéraient comme la meilleure espèce de baleines à chasser. Le peu d’entre elles qui a pu subsister à cette chasse massive s’est relocalisé dans d’autres régions subantarctique pour mettre bas.
Cette espèce en voie de disparition semble aujourd’hui revenir doucement dans son habitat premier. Un nombre encore faible, mais grandissant selon les experts, de baleines franches australes retourne au large des côtes néo-zélandaises pour donner naissance et élever les petits.
« Avec l’augmentation observée [du nombre de baleines australes] autour des îles d’Auckland depuis la dernière décennie, nous pensons que certains individus redécouvrent l’ancien habitat autour de la Nouvelle-Zélande » a ainsi déclaré le professeur Scott Baker de l’Université d’Auckland.
Les résultats d’empreintes ADN suggèrent que la population de baleines franches australes de Nouvelle-Zélande a été complètement éradiquée par la chasse. Celles qui reviennent aujourd’hui feraient donc parties de la population subantarctique restante.
Emma Carroll, doctorante à l’Université d’Auckland et auteur principale de l’étude, soutient une théorie de “connexion culturelle” vis-à-vis des régions de mise bas. Celle-ci se passerait de la mère au baleineau lors de sa première année, soit par un processus de “fidélité maternelle”. C’est d’ailleurs pour cela que les populations de la région auraient été vulnérables, et presque poussées à l’extinction par la chasse.
Suite à cette nouvelle, le DOC a demandé au public de signaler toute baleine franche australe aperçue, sachant que la saison hivernale de mise bas vient de commencer. De toute évidence, il a également averti de ne pas s’approcher à moins de cinquante mètres d’une baleine, et à moins de 200 mètres en présence d’un baleineau, pour la sécurité de tous.
Il est désormais du devoir des autorités de préserver cette espèce rare, dans l’espoir que les baleines franches soient de plus en plus nombreuses à rejoindre enfin leur habitat naturel.
Source : zegreenweb.com (29.06.11) Actualité récente en rapport :
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