Une baleine à bosse a été signalée à environ 25 kilomètres au large de Zeebrugge. C’est la première fois qu’un cétacé de cette famille est aperçu vivant dans notre pays. L’Institut royal des Sciences naturelles a appelé samedi soir les garde-côtes d’Ostende à tenir les navires informés de la présence du mammifère. (C) Christopher DiNottia_Flickr 0610.jpgUne baleine à bosse a été aperçue samedi à hauteur du Thorntonbank, près du parc éolien C-Power. Il s’agit probablement d’un jeune animal, d’après des images de la VRT. Les baleines de cette famille peuvent mesurer jusqu’à 15 mètres de long et peser jusqu’à 30 tonnes.

Phénomène rare

Elles se rendent généralement au printemps et en été dans les eaux froides et riches en nourriture de l’hémisphère nord avant de se rendre à l’automne dans des eaux tropicales pour s’y reproduire. Les baleines à bosse peuvent se retrouver dans de nombreuses mers du globe mais sont tout de même très rares dans la partie sud de la mer du Nord. « L’espèce est peut-être en train de reprendre des forces après l’interruption de la chasse. Elle a probablement été confrontée à une pénurie de nourriture dans sa zone d’évolution habituelle », commente un spécialiste de l’Institut.

Premières baleines repérées vivantes

Il s’agit du premier mammifère de ce type repéré vivant en Belgique. Des baleines à bosse mortes avaient déjà échouées sur nos côtes, notamment à Blankenberge en 2006. Depuis 2003, cinq baleines à bosse ont été aperçues au large du littoral néerlandais et quelques-unes en eaux françaises également.

Source : rtl.be (02.10.11)Vidéo : deredactie.be  Note de Réseau-Cétacés: les cétacés reprennent possession de la mer du Nord dont l’habitat se restaure progressivement avec le déclin de l’industrialisation dans la région. Certaines espèces, comme le grand dauphin et le lagénorhynque à bec blanc, ne sont plus qualifiées comme « rares » au vu du nombre croissant d’observations. Les observations de plus en plus fréquentes de dauphins et de baleines en mer du Nord peuvent être un signe que leur habitat se restaure et que les individus trouvent les proies qu’ils recherchent. Les mammifères marins sont d’excellents indicateurs de qualité de l’environnement. Le fait que leur nombre augmente au cours des dernières années (en particulier des marsouins dont les effectifs ont battu des record en 2011) indique qu’ils trouvent suffisamment de nourriture et un habitat convenable pour rester dans la zone ou  y migrer de façon saisonnière. La mer du Nord reste certes polluée et cette pollution peut générer la bioaccumulation de polluants dans les tissus des cétacés et porter préjudice à leur santé et à leur reproduction.
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