Un porte-conteneurs libérien, contenant 1.700 tonnes de carburant, s’est échoué mercredi dernier sur un récif de la baie touristique de Plenty. Les autorités évoquent déjà la «pire catastrophe écologique maritime» de l’histoire du pays.  (C) google maps.jpgLa Nouvelle-Zélande face à une crise environnementale majeure. Depuis le naufrage mercredi dernier d’un porte-conteneurs libérien sur un récif, le pays combat une marée noire, que le mauvais temps vient d’aggraver. De 130 à 350 tonnes de fioul lourd se sont échappées ces dernières heures du Rena, dont la coque menace de se briser et de libérer les 1.300 à 1.500 tonnes de carburant restant sur le récif Astrolabe, à 22 km au large de la ville de Tauranga (île du Nord). Les autorités déplorent déjà la «pire catastrophe écologique maritime» de l’histoire du pays.
Pour des raisons encore inconnues, Rena, un cargo d’une capacité de 47.000 tonnes et qui transporte quelque 2.000 conteneurs, s’est échoué mercredi dernier dans la baie de Plenty, réputé pour la richesse de sa faune et de sa flore. Vingt tonnes de carburant s’étaient jusqu’à ce week-end répandues dans la mer, sur une distance de 5 km, tuant une cinquantaine d’animaux. Les premières nappes de carburant ont atteint lundi la côte. Des boulettes de pétrole, de la taille de la paume de la main, ont été retrouvées sur la plage de Mont Maunganui.

La tempête de lundi a très nettement aggravé la situation.Des vagues de cinq mètres et des vents violents ont déplacé le Rena. Par mesure de précaution, l’équipage philippin du porte-conteneurs et 36 experts, qui étaient à bord, ont été évacués. La proue a essuyé des dommages supplémentaires et le niveau de l’eau dans les cales avant a augmenté. Une des quatre cuves s’est rompue, déversant en mer des centaines de tonnes de pétrole. «En vingt-quatre heures, les quantités relâchées ont au moins été multipliées par cinq», s’est alarmé le ministre néo-zélandais de l’Environnement. Il a demandé aux habitants de ne pas se rendre sur les plages, prisées des pêcheurs et des surfeurs, et de ne pas consommer de fruits de mer. Mais bien que les galettes de fioul puissent être toxiques, de nombreux particuliers sommairement équipés ont déjà commencé à nettoyer les plages.

Interrogations sur la sécurité du navire

La météo a interrompu les opérations de pompage de fioul sur le bateau mais les autorités espèrent les reprendre dès que possible.Il faudra ensuite alléger le cargo, en le débarrassant de ses 2170 conteneurs, dont 22 contiennent des produits dangereux, comme du ferrosilicium. À cette fin, un bâtiment équipé d’une grue fait route depuis l’Australie. Ces opérations terminées, interviendra le renflouement du navire dont la responsabilité incombe à son armateur Daina Shipping, une filiale de la société grecque Costamare Inc.

Le premier ministre néo-zélandais a exigé de la firme des explications quant à l’origine du naufrage, intervenu par temps calme et sur un récif dûment indiqué sur les cartes. Selon le syndicat des marins néo-zélandais, l’équipage du Rena n’aurait peut-être pas justement disposé des cartes adéquates. Le ministre des transports néo-zélandais affirme lui que des manquements à la sécuritéauraient été relevés lors d’inspections sur le bateau en Chine et en Australie cet été.

 Source : lefigaro.fr (11.10.11)Actualité récente en rapport : Marée noire en Louisiane : le rapport fédéral condamne BP et Transocean…  

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