C’était une occasion exceptionnelle pour les amateurs d’aller à la rencontre de représentants de cette espèce rarissime dont il ne reste plus que quelque milliers d’individus sur la planète.

Le 29 Septembre 2011, grâce à un petit réseau que nous avons mis en place autour de la baie de Diego Suarez, une équipe de pêcheurs locaux nous a prévenu le matin de la présence de baleines toutes proches du Suarez Hotel. Nous voilà embarqués dans une pirogue et effectivement la baleine est au rendez vous: elle est accompagnée de son baleineau et elle est très tranquille. Son rostre est très court, et est plein de coquillages. Nous pensons que c’est une baleine franche australe. D’après les pêcheurs elle est là depuis plusieurs jours. Nous repartons émerveillés de la chance qui nous a été donnée de pouvoir côtoyer un des derniers individus de cette espèce en voie de disparition.  Right whale (C) Bigblackbox-flickr.jpgLa Baleine Franche Australe, ou Baleine franche noire, Eubalaena australis, est dite «  vraie baleine », en opposition aux balénoptères. Son nom Anglais « Right whale » provient de l’époque où la baleine franche était chassée. Son énorme couche de lard (jusqu’à 80 cm), la faisait flotter quand elle était morte. Il était donc facile de la remorquer sur le bateau, contrairement aux rorquals qui coulent. Sa nage lente en surface, son souffle visible et la grande quantité d’huile que l’on peut en extraire, l’on rendue « bonne » à chasser, d’où le nom de right whale. Sa longueur varie de 14 à 18 mètres et son poids de 30 à 80 tonnes. Cette baleine est noire, avec parfois des tâches blanches sur le ventre, plus ou moins étendues. La tête énorme présente de nombreuses plaques de peau kératinisées. Les lèvres inférieures, le menton et le contours des yeux sont généralement recouverts d’énormes callosités épidermiques, soit des plaques de peau croûteuses où pullulent des parasites de toutes sortes tel que les bernacles ou les poux de baleines. Ces callosités, de couleur blanche, jaunâtre ou rosâtre, peuvent atteindre plus de 10cm de haut et sont appelées « bonnet ». Elles servent à l’identification des individus pour les scientifiques. Ces excroissances sont observées aussi chez les fœtus.La Baleine Franche Australe se nourrit essentiellement du krill et des crustacés.
Sa longévité va de 40 à 70 ans. Elle effectue des plongées de 6 à 8 minutes et quand elle remonte souffle un panache caractéristique en forme de V qui peut monter à 7 mètres de hauteur. On retrouve la Baleine Franche Australe entre le 20°S et le 55°S, essentiellement en eaux côtières.

On estime à 3000 au maximum les effectifs mondiaux. Le problème de cette espèce réside dans le nombre d’individus restant et dans la diminution de la diversité génétique de l’espèce. En effet, le manque de renouvellement et de croisements de gènes pourrait entraîner quoi qu’il arrive une disparition définitive de cette espèce. Signes particuliers : Grandes nageoires pectorales spatulées. Pas de nageoire dorsale. Nombreuses callosités sur le rostre.
Taille du groupe : vit en petits groupes. Peu avoir des comportements surprenants (sauts, lob tailing…) Fanons : ils mesurent environs 2 m, et sont au nombre de 205 à 270 par demi-mâchoires. Ils sont gris pâle. Naomé, Sophie & Philippe
Association CétaMada
cetamada.com

 Code de bonne conduite lors de l’observation des baleines

► La distance d’observation minimale est de 100 m pour un groupe de 1 à 3 baleines adultes et de 200 m pour une mère et un baleineau ou un groupe de plus de 4 baleines.

► Lorsque des baleines sont repérées, il ne faut pas naviguer à vitesse maximum dans leur direction. Il convient plutôt de réduire progressivement la vitesse à 5 noeuds dans la zone d’approche des 800 m jusqu’à la zone d’observation des 300 m.

► Il est important de limiter dans le temps l’observation d’un même groupe de baleines, après 30 à 60 mn d’observation, il convient de quitter le groupe. De la même manière, il ne faut pas fréquenter les mêmes sites d’observation. Un planning d’observation sera établi par le commandant du bateau.

► Pendant ou à la fin d’une période d’observation, il faut garder le moteur au neutre ou coupé tant que les baleines sont à moins de 300m.

► Il ne faut jamais couper la route de baleines en mouvement. L’approche doit se faire par le 3/4 arrière et la navigation doit s’effectuer sur un cap parallèle à celui d’un groupe de cétacés afin de rester dans le champ visuel des animaux et réduire ainsi le stress qui leur est occasionné.

► Il ne faut pas s’engager dans une zone d’observation où plus de 2 bateaux sont présents. Lorsque plusieurs bateaux sont présents, il ne faut pas qu’ils encerclent les animaux.

► Il ne faut pas placer le bateau au milieu d’un groupe de baleines.

► Il faut éviter les changements brusques de direction du bateau et de régime du moteur à l’approche et dans la zone des 300 m.

► Il ne faut jamais séparer une baleine de son baleineau en passant ou s’arrêtant entre les deux.

► Pour des questions de sécurité évidentes, il ne faut pas s’approcher trop près d’un groupe en train de sauter.

Source : latribune.cyber-diego.com (13.10.11)Actualité récente en rapport : Madagascar : une baleine s’échoue sur une plage de l’île Sainte-Marie… 

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