Publiant ses travaux dans le Journal of Experimental Biology,   une équipe internationale de chercheurs a fixé, sur des baleines à   bosse évoluant au large du Groenland, des capteurs sophistiqués pour   analyser la ‘mécanique’ de leur technique de chasse au krill.
Si les baleines font l’objet de très nombreuses recherches, on est   encore loin de tout connaitre sur leur organisme et leur comportement.   Par exemple, comment chassent-elles exactement ? C’est pour répondre à   cette question que Malene Simon, de l’Institut groenlandais des   ressources naturelles, Peter Madsen, de l’Université d’Aarhus (Danemark)   et Mark Johnsen, de l’Université de St. Andrews (Royaume-Uni) ont mené   une vaste étude sur des cétacés au Groenland. Au cours de   celle-ci, ils ont équipé de capteurs sophistiqués cinq baleines à bosse   pour suivre leurs évolutions durant 479 plongées d’alimentation sur des   bancs de capelans ou de krill. Plus en détail, trois animaux ont été   équipés derrière l’aileron dorsal – pour enregistrer leurs habitudes de   déplacement – et deux près de la tête – pour mesurer les mouvements de   leur gueule. Les chercheurs ont ainsi pu constater que la baleine en chassecommence par ‘s’élancer’, et accélère alors jusqu’à atteindre une   vitesse de 3 mètres par seconde, à peine supérieure, cependant, à sa   vitesse de croisière habituelle, alors que les battements de sa nageoire   caudale sont bien plus puissants que d’habitude. De cette   observation, les biologistes déduisent que le cétacé, durant cette   phase, avance gueule béante, ce qui freine sa progression – et nécessite   une nage plus soutenue – mais lui permet d’engouffrer d’énormes   quantités d’eau. Absorbés avec cette eau, les innombrables petites   proies sont ainsi précipitées dans la gueule et le jabot de la baleine,   déployés au maximum, puis le cétacé referme la bouche, évacuant le   liquide par ses fanons et filtrant la nourriture, tout en ralentissant   jusqu’à une vitesse de 1,5 mètres par seconde et en continuant à courir   sur son erre même après avoir cessé ses battements de queue. C’est   là le secret énergétique des baleines, qui, en fait, ne se lancent pas à   la curée ‘départ arrêté’, mais conservent cet élan tout au long de leur   repas, ré-accélérant légèrement à chaque nouvelle attaque sur le banc   de proies. Source : maxisciences.com (14.10.12) 
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