L’association environnementaliste Greenpeace accuse les thoniers européens et japonais d’être à la source de la baisse « dramatique » du stock de poissons dans l’Océan Indien.

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Les militants de Greenpeace ont fait un constat déplorable sur la situation des réserves en poissons dans l’Océan Indien. En baisse « dramatique » disaient-ils en marge d’une escale à Port-Louis (Maurice) ce weekend. Une baisse alarmante en quantité mais aussi en qualité, affirment-ils, puisque certaines espèces marines seraient même actuellement menacées de disparition.    Selon Sari Tolvanen, coordinateur des campagnes océaniques, « 21% du thon sur le marché mondial vient de l’océan Indien », faisant d’elle la deuxième plus importante zone d’exploitation de thon, après le Pacifique. Cependant, la population de thon y est soumise à « une grosse pression due à la surexploitation ».   En cause, d’après lui, le non-respect du code de conduite de la FAO pour une pêche responsable. Il a d’ailleurs soulevé une pratique très courante adoptée par les senneurs étrangers : le long-line fishing. Une technique déployant jusqu’à 3 000 hameçons dans une seule ligne. L’objectif étant de maximiser la prise. Seulement, ce dispositif emporte avec lui d’autres espèces que les industries de pêche ne veulent pas. Du coup, elles sont massacrées inutilement et rejetées aussitôt en mer par les thoniers.   Le militant Sari Tolvanen de rappeler que seule la technique de pêche à la senne a été reconnue par le Fish Attracting Device (FAD). Mais malheureusement, la règle est constamment transgressée dans la pratique.   Durant le passage de son bateau à Port-Louis, l’organisme environnementaliste a invité les autorités mauriciennes à suivre l’exemple de l’Etat sénégalais qui a décidé de résilier les accords de pêche avec 89 bateaux européens au profit d’une industrie de pêche plus responsable. Une approche qui privilégie plus les pêcheurs artisanaux.   La semaine passée, Sari Tolvanen s’est entretenu avec le ministre mauricien de la Pêche, Nicolas Von Mally. « La rencontre a été très positive, j’espère que nous pourrons développer un partenariat et revenir plus tard pour des actions concrètes. Nous voulons aider Maurice à développer une industrie de pêche plus durable », s’est-il félicité. Lors de ce tête-à –tête, ce militant de Greenpeace a conseillé au ministre mauricien de procéder à une évaluation minutieuse dans les eaux de la zone économique exclusive (ZEE) de Maurice. Ceci avant qu’un nouvel accord de pêche d’une durée de 3 ans avec l’Union Européenne soit signé. Ce qui permettrait à 86 thoniers senneurs de l’UE d’opérer en toute quiétude dans la zone.   Notons que des pêcheurs mauriciens ainsi que des associations syndicales de l’île touristique de l’océan Indien ont déjà manifesté leur désapprobation quant à cette nouvelle coopération.
Source : Malango

Source : linfo.re (19.10.12)



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