Publiant leurs travaux dans Proceedings of the Royal Society B, des chercheurs néo-zélandais ont établi, par l’analyse morphologique et moléculaire d’échantillons, la position phylogénétique de la baleine pygmée, la plus petite des baleines à fanons, par ailleurs encore mal connue.
Décrite au 19e siècle et connue essentiellement par quelques spécimens échoués et de rares fossiles, la baleine pygmée (Caperea marginata) mesure à peine 6,50 mètres et possède un aileron dorsal qui rappelle celui des rorquals quand sa gueule évoque plutôt celle des baleines franches. De mœurs encore mystérieuses, ce cétacé a, de surcroît, toujours posé un problème de classification aux naturalistes. Problème qui est aujourd’hui résolu ! Grâce à des analyses moléculaires d’échantillons, à l’étude de leur structure osseuse et à celle de fossiles, l’équipe de Felix Marx, de l’Université d’Otago (Nouvelle-Zélande), a pu rendre à ce cétacé sa place phylogénétique : il est le seul survivant d’une famille que l’on pensait éteinte depuis 2 millions d’années, celle des Cetotheriidae. Les 6 autres espècesde cette famille sont éteintes, de nos jours. « La baleine franche pygmée est, si vous voulez, un vestige, un peu comme un fossilevivant. On en sait peu sur Caperea en termes de systèmes fonctionnels musculo-squelettiques, d’alimentation, de comportement social et de distribution en fonction des conditions océaniques« , a expliqué Felix Marx. Les effectifs de ce cétacé de l’hémisphère austral, en particulier, ne sont guère connus. Mais cette découverte phylogénétique encourage les chercheurs à pousser plus loin leurs recherches pour en apprendre plus sur cette mystérieuse baleine.
Source : maxisciences.com (23.12.12)