Des chercheurs de Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, en Allemagne, viennent de finaliser une base de données répertoriant les étranges créatures vivant dans les profondeurs de l’océan Antarctique.
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Quel genre de créatures peuvent se permettre de peupler des zones aussi hostiles que les profondeurs de l’océan Antarctique ? Pour le savoir, une équipe de chercheurs de Institut Alfred Wegener pour la recherche polaire et marine, en Allemagne, se sont attelés à créer une base de données en ligne recensant toutes les espèces répertoriées dans la région. La collection se limite pour le moment à la faune macrobenthique, à savoir tous les organismes vivant sur les fonds marins, à près de 800 mètres de profondeur, et assez grands pour être visibles à l’œil nu. Le catalogue, présenté dans la revue Nature, décrit en détail des spécimens étranges appartenant à la famille des échinodermes, des éponges, des crustacés et même de certains poissons. Ces derniers sont spécifiquement adaptés à la vie en eaux glaciales grâce à des protéines antigel présentes dans leur sang et des fluides corporels. La base de données s’appuie sur des informations récoltées au cours de 90 expéditions différentes depuis 1956. Les photographies sous-marines remontent quant à elles au milieu des années 1980. Chaque espèce est géoréférencée en fonction de la zone précise où elle a été observée. « Le plus grand intérêt de cette archivage, est que les données ont été recueillies sur plusieurs années et par diverses institutions. Elles sont maintenant non seulement disponibles gratuitement pour quiconque souhaite les télécharger et les utiliser, mais également bien documentées pour faciliter leurs réutilisation dans de futures études »explique dans un communiqué Julian Gutt, directeur du projet. Un outil précieux pour définir des aires protégées en AntarctiqueLa collection, au premier abord à destination des chercheurs et des professionnels de la biodiversité, devrait s’avérer également un outil précieux pour aider les autorités à définir des aires marines protégée et notamment en mer de Ross. L’an dernier, les Etats-Unis avaient présenté une proposition visant à préserver la région couvrant près d’1,8 millions de kilomètres carrés. Celle-ci prévoit notamment de limiter la pêche à certaines zones de la baie afin de préserver l’habitat d’espèces emblématiques comme les baleines et les manchots empereurs tout en maintenant des stocks viables de poissons ayant une valeur commerciale. La proposition, appuyée par la Nouvelle-Zélande et le Royaume-Uni, a été mise de côté lors de la réunion de la Commission pour la conservation de la faune et la flore marines de l’Antarctique qui s’est tenue à Hobart, en Australie. Toutefois, la question devrait être abordée de nouveau lors d’une session spéciale en Allemagne. Source & photos : maxisciences.com (20.02.13)

Source photo : wikipedia.org


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