D’après un document publié par le site américain Buzzfeed, les orques du parc à thème américain SeaWorld seraient droguées aux benzodiazépines, des médicaments aux effets psychotropes.
Des orques droguées aux psychotropes dans un parc américainpar Gentside Découverte
Les associations de défense des animaux s’insurgent une nouvelle fois contre le parc à thème SeaWorld installé à Orlando en Floride. Le site d’information américain Buzzfeed s’est procuré un document selon lequel les entraîneurs des orques les drogueraient aux psychotropes.
Dans le cadre d’un conflit entre SeaWorld et son concurrent Marineland au sujet du transfert d’une orque, une ancienne vétérinaire témoigne devant la cour de justice de l’Ontario et affirme que les orques de SeaWorld seraient droguées aux benzodiazépines. Cette catégorie de médicaments, dont le Xanax et le Valium font partie, serviraient à contrôler le comportement agressif des orques.
Une excuse réfutée par les défenseurs des animaux, tels que l’association PETA (People for the Ethical Treatment of Animals) qui assurent que les orques ne sont pas naturellement dangereuses. Si elles deviennent agressives, explique Jared Goodman, membre de la PETA, ce serait à cause des conditions « stressantes et frustrantes dans lesquelles les orques sont confinés ».
Des troubles liés à la captivité
Pour la fondatrice du Orca Research Trust, Ingrid Visser, ces drogues servent donc à soigner des troubles qui ne sont pas dus à une agressivité naturelle des orques, mais à leur captivité. « Les orques ne se font pas à la vie dans les bassins. Elles y survivent, mais ne s’y épanouissent pas ». Les orques « ont des comportements anormaux, ils donnent des coups de tête, mordent le béton, ou s’automutilent en se tapant la tête contre les parois des bassins ».
La direction de SeaWorld se défend d’abuser des benzodiazépines, mais ne nie pas les utiliser pour maîtriser les orques. « On peut les utiliser comme sédatifs, ou avant une anesthésie générale (…) Leur utilisation pour traiter les cétacés, orques inclus, est limitée, peu fréquente et seulement sur indication d’un vétérinaire. Nous n’avons d’autre priorité que la santé et le bien-être de nos animaux », affirme un porte-parole de SeaWorld.
Accusations d’esclavage
La présidente de PETA réfute ces affirmations. Selon elle, SeaWorld « gave ces esclaves de drogue psychotropes pour les forcer à réaliser des tours stupides ». Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que les parcs à thème sont accusés d’esclavage, ils sont même régulièrement la cible d’attaques de la part des défenseurs des animaux.
En 2012, l’association PETA a porté plainte contre SeaWorld, en demandant au tribunal de San Diego de reconnaître que les orques sont soumis « à l’esclavage et/ou à la servitude involontaire (…) en violation du 13e amendement de la constitution des Etats-Unis ». Mais la plainte avait été rejetée au prétexte que les orques ne sont pas des personnes.
En 2013, un film intitulé Blackfish et réalisé par Gabriela Cowperthwaite évoque les dangers de la captivité sur certaines espèces, notamment à travers l’histoire de l’orque Tilikum. En 2010, cette orque du parc SeaWorld a noyé sa dresseuse lors d’un spectacle. Un incident tragique mais pas si exceptionnel, d’autres ayant été recensés à travers le monde.
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Les cétacés et la captivité… ce que les delphinariums ne vous disent pas…
Blackfish sur la croisette… Action !