La santé d’une baleine ou d’un cachalot est révélatrice de l’état de la mer ou de l’océan dans lequel il évolue. Depuis 2002, le sanctuaire de Pelagos, le seul espace maritime de haute mer où les mammifères marins sont protégés, permet d’effectuer d’importantes recherches sur plus de 87 500 kilomètres carrés entre Italie, à Monaco, en Corse et en France continentale. Fannie Dubois est secrétaire exécutive de Pelagos: « Cette donne là est très intense au niveau du trafic maritime et des activités polluantes (décharges en mer, présence d’hydrocarbures ou de pesticides). Une activité qui est en plein développement, c’est l’observation des cétacés en milieu marin. Et on constate que toutes les espèces présentent un taux de pollution quand même élevé ».
L’université de Liège avec son cursus en océanographie a également développé une certaine expertise dans ce domaine. Esthère Brillé est doctorante et se consacre aux marsouins de la mer du Nord: « Les mammifères marins sont en haut de la chaîne alimentaire et s’il y a un problème au sein des maillons inférieurs, en étudiant tout simplement les maillons supérieurs, ça nous donne directement ces informations. Si par exemple il y a une baisse de la population des poissons, ou une pollution qui arrive à un endroit -qu’elle soit sonore ou autre- ça peut nous donner des informations ».
F. DuboisSource : rtbf.be (07.04.14)
Source photo : wikimedia.org
Voir également :
Conférence : « Les cétacés du sanctuaire Pelagos : enjeux et protection »…