Selon l’étude du biologiste marin Stephen Nicol, les excréments de baleines contiennent en moyenne 10 millions de fois plus de fer que l’eau de l’océan Antarctique.
Comment les baleines s’inscrivent-elles dans la chaîne alimentaire sous-marine ? Il y a quelques années, le biologiste marin Victor Smetacek s’est penché sur la question et sur l’alimentation de ces géantes des mers. Elles se nourrissent principalement de krills, des petits crustacés qui ressemblent à des homards. Les krills, eux, mangent de minuscules variétés de planctons.
Ainsi, selon le site NPR, Smetacek est parti des données suivantes : nous connaissons la quantité de nourriture que les baleines ingurgitent et nous savons qu’il y a des centaines d’années, elles étaient bien plus nombreuses à peupler les océans du sud qu’aujourd’hui. Si nous multiplions le nombre de baleines présentes dans ces mers en 1910 par l’équivalent de leurs repas actuel, nous arrivons à 1,5 milliard de krills. Un chiffre beaucoup trop important pour le professeur Smetacek. Car le krill a besoin de fer pour se développer. Or étant donné ce que nous savons de la composition chimique de l’océan, il n’y a pas assez de fer dans les mers du sud pour alimenter autant de krills. Par conséquent, soit les baleines mangeaient moins il y a un siècle, soit les océans contenaient plus de fer.
C’est alors que Smetacek a imaginé la charmante « hypothèse des crottes de baleines » qui se base sur l’idée que les baleines défèquent très très puissamment. Quand elles arpentent l’océan consumant d’énormes quantités de krills, elles pourraient, au cours de leur digestion, concentrer leur nourriture dans des stocks riches en fer avant de l’éjecter dans la mer. S’alignant sur cette théorie, le biologiste marin Stephen Nicol a trouvé « énormément de fer dans les crottes de baleine ». Son équipe a analysé 27 échantillons fécaux de quatre types de baleines différentes selon le New Scientist. Il a alors découvert que les excréments de baleines contenaient en moyenne 10 millions de fois plus de fer que l’eau de l’océan Antarctique. Stratégiquement rejeté, c’est-à-dire près de la surface des océans, le fer supplémentaire pourrait créer des efflorescences de phytoplancton, qui seraient ensuite mangées par les krills. Ces derniers se multiplieraient donc, offrant encore plus de nourriture aux baleines.
Ainsi, selon Smetacek, avec une base d’énormément de plancton, quelques baleines et quelques krills, lentement mais surement, les animaux se multiplieront, éjectant plus de fer dans l’océan, ce qui produira plus de krills, qui produiront plus de baleines puis plus de krills, et ainsi de suite…Et si les baleines venaient à disparaître à cause de la chasse, la même chose arriverait aux krills. En effet, ces derniers ont besoin de leur prédateur pour se nourrir de fer. Preuve en est : quand les baleines de l’Antarctique ont presque toutes disparu dans les années 60, la population des krills a diminué de 80% par la même occasion. Ainsi, les baleines sont-elles passées maîtres dans l’art du recyclage. Ce qu’elles prennent à Mère Nature, toujours elles le lui rendent.
Source : atlantico.fr (19.04.14)
Ainsi, selon le site NPR,Smetacek est parti des données suivantes : nous connaissons la quantité de nourriture que les baleines ingurgitent et nous savons qu’il y a des centaines d’années, elles étaient bien plus nombreuses à peupler les océans du sud qu’aujourd’hui. Si nous multiplions le nombre de baleines présentes dans ces mers en 1910 par l’équivalent de leurs repas actuel, nous arrivons à 1,5 milliard de krills. Un chiffre beaucoup trop important pour le professeur Smetacek. Car le krill a besoin de fer pour se développer. Or étant donné ce que nous savons de la composition chimique de l’océan, il n’y a pas assez de fer dans les mers du sud pour alimenter autant de krills. Par conséquent, soit les baleines mangeaient moins il y a un siècle, soit les océans contenaient plus de fer.C’est alors que Smetacek a imaginé la charmante « hypothèse des crottes de baleines » qui se base sur l’idée que les baleines défèquent très très puissamment. Quand elles arpentent l’océan consumant d’énormes quantités de krills, elles pourraient, au cours de leur digestion, concentrer leur nourriture dans des stocks riches en fer avant de l’éjecter dans la mer. S’alignant sur cette théorie, le biologiste marin Stephen Nicol a trouvé « énormément de fer dans les crottes de baleine ». Son équipe a analysé 27 échantillons fécaux de quatre types de baleines différentes selon le New Scientist. Il a alors découvert que les excréments de baleines contenaient en moyenne 10 millions de fois plus de fer que l’eau de l’océan Antarctique. Stratégiquement rejeté, c’est-à-dire près de la surface des océans, le fer supplémentaire pourrait créer des efflorescences de phytoplancton, qui seraient ensuite mangées par les krills. Ces derniers se multiplieraient donc, offrant encore plus de nourriture aux baleines.Ainsi, selon Smetacek, avec une base d’énormément de plancton, quelques baleines et quelques krills, lentement mais surement, les animaux se multiplieront, éjectant plus de fer dans l’océan, ce qui produira plus de krills, qui produiront plus de baleines puis plus de krills, et ainsi de suite…Et si les baleines venaient à disparaître à cause de la chasse, la même chose arriverait aux krills. En effet, ces derniers ont besoin de leur prédateur pour se nourrir de fer. Preuve en est : quand les baleines de l’Antarctique ont presque toutes disparu dans les années 60, la population des krills a diminué de 80% par la même occasion. Ainsi, les baleines sont-elles passées maîtres dans l’art du recyclage. Ce qu’elles prennent à Mère Nature, toujours elles le lui rendent.