Un musée sous terre sera inauguré fin 2014 à Wadi Al-Hitane, au sud-ouest du Caire. Le but est de promouvoir l’écotourisme dans cette réserve classée au patrimoine mondial de l’Unesco.

Wadi_Hitan_(Whale_Valley)_Panorama.jpg


Avec ses squelettes de baleine, Wadi Al-Hitane est l’un des sites les plus importants au monde démontrant l’évolution de la vie sur Terre. C’est un musée à ciel ouvert d’une valeur qui dépasse celle des sites comparables de divers points de vue: nombre de squelettes, concentration et qualité des fossiles ainsi que leur accessibilité et emplacement protégé.

En fin d’année, c’est un autre musée clos qui ouvrira ses portes. Il renfermera des fossiles plus petits et plus fragiles que les squelettes de baleines, des fossiles de tortues de mer et de crabes qu’il est délicat de laisser en plein air.

« Le musée renfermera le squelette d’une baleine qui est le seul de son genre dans le monde entier et qui a été transféré aux Etats-Unis pour y être restauré. Puis il sera ramené en Egypte », précise Mohamad Talaat, chef du secteur de la protection de la nature à l’Agence Egyptienne pour les Affaires de l’Environnement (AEAE). La construction de ce nouveau musée s’inscrit dans le cadre de la coopération égypto-italienne et en coordination avec le Programme des Nations-Unies pour le Développement (PNUD). La coopération égypto-italienne dans le domaine des réserves naturelles a été entamée en 1998 avec depuis des succès importants dans le domaine du développement des réserves en général et surtout à Wadi Al-Rayane, dans le gouvernorat du Fayoum, à 150 km au sud-ouest du Caire. Selon Tareq Al-Qanawati, responsable du bureau technique du secteur de la protection de la nature à l’AEAE, ce projet de musée vise à soutenir les réserves naturelles financées par les Italiens à hauteur de 11 millions d’euros. « Le musée des fossiles coûtera 3 millions de L.E. financées complètement par les Italiens, qui sont responsables des constructions et aménagements intérieurs. Nous sommes actuellement en train de travailler sur les pièces qui seront exposées au musée. Il y a des pièces originales mais il y aura aussi des copies que nous sommes en train de préparer pour les pièces rares », explique Al-Qanawati.

Matériaux naturels

Comme les constructions qui ont précédé, le musée sera fait de matériaux naturels couleur sable, assure Gabriel Mikhaël, l’ingénieur responsable des travaux. « Une rampe mènera au musée qui sera sous terre, seuls les dômes émergeront pour ne pas nuire à la beauté du paysage », explique celui qui est aussi un amateur de la nature et un activiste environnemental. Avant les travaux de développement dans la réserve, le nombre des visiteurs à Wadi Al-Hitane ne dépassait pas les 800 personnes par an en 2005. Après la première phase du projet de développement du site, le nombre de visiteurs est passé à 12000 par an. « Durant la première phase du projet de développement de Wadi Al-Hitane, un centre de visiteurs et un restaurant ont été construits. Une route a été pavée et c’est ainsi que les visiteurs égyptiens qui ne représentaient que 5% sont passés à 25 % », souligne Mohamad Talaat. La deuxième phase du projet a témoigné de la construction d’une station d’énergie solaire photovoltaïque afin de produire l’électricité nécessaire sans avoir recours aux générateurs électriques qui fonctionnent aux énergies fossiles et polluent le site.

Source :  hebdo.ahram.org.eg (28.05.14)

Source photo : wikipedia.org

Loading...