Commentaire du fondateur de Sea Shepherd, le Capitaine Paul Watson.

La nuit dernière, cinq baleines à bec de l’espèce hyperoodon boréal se sont échouées sur la plage de Hvalba, sur l’île féringienne de Suduroy. Elles ont été découvertes ce matin. En quelques minutes, des Féringiens assoiffés de sang se sont précipités sur les corps comme des asticots excités pour les tuer ou les dépecer.


editorial-140828-1-3-Killers-at-work-butchering-the-whales-P1040758-large.jpg

Selon nos informations, les baleines étaient encore en vie lorsqu’elles ont été découvertes.

Plutôt que d’essayer de sauver le groupe, les tueurs féringiens, brandissant leurs couteaux, ont abattu et dépecé ces baleines échouées et sans défense.

Il est incontestable que les baleines étaient encore en vie lorsqu’elles ont été découvertes, la preuve en est que les baleiniers leur ont tranché la colonne vertébrale pour les achever avant de les haler pour le dépeçage. Si elles avaient été mortes, il aurait été inutile de pratiquer cette entaille particulière, que les baleiniers vantent comme étant une façon « humaine » de tuer une baleine.

Avec nos bateaux, nous aurions pu sauver les baleines en les remorquant vers le large. Les tueurs et la police nous en ont empêchés.

La réglementation féringienne n’autorise l’abattage d’hyperoodons boréaux échoués que s’ils NE PEUVENT PAS être sauvés et remis à la mer.

Sea Shepherd est actuellement en train de consulter un avocat et la police pour déterminer si les baleiniers ont violé cette réglementation. Il y a fort à parier qu’ils trouveront un vétérinaire pour affirmer que les animaux ne pouvaient être sauvés.

Les statistiques sur une longue période montrent que les échouages surviennent plus fréquemment dans les villages de Hvalba et Sandvík sur l’île de Suðuroy.

Les baleines ont été découvertes à 5h30 du matin.

La plage est isolée et difficile à surveiller, et la météo et la mer étaient mauvaises. Malgré ces conditions, les équipages en mer de Sea Shepherd ont réussi à dépêcher le Loki, un bateau rapide, dans le port en 30 minutes, à temps pour filmer le massacre des baleines. Les chasseurs se pavanaient, tout sourire, avec la police. Le groupe avait l’air fier et suffisant d’avoir détruit cinq créatures magnifiques sans le moindre état d’âme.

La population des baleines à bec de l’espèce hyperoodon boréal est estimée à 10000 au maximum.

L’hyperoodon boréal est listé dans l’Appendice II [8] de la Convention de Bonn [9] (Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage). Il est listé dans l’Appendice II [8] parce que son statut de conservation est défavorable ou qu’il bénéficierait grandement d’une coopération internationale au travers d’accords adaptés.

De plus, l’ hyperoodon boréal est couvert par l’Accord sur la conservation des petits cétacés de la mer Baltique, du nord-est de l’Atlantique et des mers d’Irlande et du nord (ASCOBANS) [10], et par le protocole d’accord sur la conservation des lamantins et petits cétacés d’Afrique de l’ouest et de Macaronésie.

De bonnes nouvelles pour la baleine à bec, sauf pour les malchanceuses qui finissent sur une plage, non loin des psychopathes armés de couteaux de Suduroy.


Source & photos :  seashepherd.fr (04.09.14)

Loading...