Occupé à photographier des cétacés au large de la Dominique, le photographe Keri Wilk a vécu un moment difficile. 28 01 15.jpg

A la tête d’un groupe de quatre photographes naturalistes au large de l’île caribéenne, en mars 2014, Keri Wilk a vécu une expérience un peu particulière. «Cette baleine qui s’approchait calmement de nous, près de la surface, s’est mise à déféquer. Ce n’est pas rare de voir cela donc nous n’avons pas réagi. L’animal s’est mis à la verticale et j’ai cru qu’il allait plonger pour se nourrir mais il là s’est mis à tournoyer en continuant à déféquer pendant plusieurs minutes sans interruption, une vraie tempête… » L’eau s’est transformée en milk-shake au chocolat: «Je ne pouvais plus voir mes mains et j’ai dû nager pour m’éloigner un peu et sortir du nuage brun. Ensuite j’ai continué à faire des photos du cachalot.» Apparemment ce genre de comportement est un mécanisme de défense chez les baleines, comme l’encre rejetée par les seiches, mais Keri et ses collègues, qui cumulent une cinquantaine d’années d’expérience dans l’observation des cétacés, n’en avaient jamais été témoins auparavant.

«Les gens à qui je raconte cette histoire me disent «Quelle horreur!» mais en fait je leur réponds que pas du tout! J’ai assisté à de nombreux événements naturels fascinants mais celui-là fait partie des plus fous. Et si vous n’enleviez pas votre masque vous ne sentiez rien (le goût c’est autre chose…) C’était vraiment une super expérience, même si au final je me suis retrouvé couvert de merde de baleine.»

Source & capture d’écran :  lematin.ch (26.01.15)
Plus d’infos sur l’espèce & fiche pédagogique téléchargeable : Le grand cachalot

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