Rivière-du-Loup – L’arrivée de l’été est synonyme d’une recrudescence d’activités sur et sous la surface du fleuve Saint-Laurent. Pour le Réseau d’observation des mammifères marins (ROMM), dont le siège social se trouve à Rivière-du-Loup, l’arrivée de la belle saison signifie une période faste pour la collecte d’informations sur les mammifères marins qui peuplent le Saint-Laurent.

 

640px-Fleuve-LIslet 29 05 15.jpg


Récemment, le Groupe Desgagnés a annoncé que 18 de ses 20 navires se joindront aux nombreux partenaires de l’OSBL et collecteront des données d’observation sur les baleines qu’ils croiseront dans les eaux salées du Québec, de l’est et du nord du Canada.

Déjà le ROMM comptait sur un vaste réseau de membres observateurs tels la Traverse Rivière-du-Loup/Saint-Siméon, Croisières AML ou encore la Société d’écologie de la batture du Kamouraska (SEBKA) de Saint-André.

« Ces collaborateurs ont un protocole de prise de données dans le cadre de leurs activités régulières. Quand ils voient une baleine, ils vont identifier l’espèce, la latitude, la longitude, le nombre d’individus et ces données sont envoyées ici, à nos équipes de biologistes qui les colligent, les analysent et les rendent disponibles via le site de l’Observatoire global du Saint-Laurent (www.ogsl.ca)», explique Esther Blier, directrice générale du ROMM.

SITUATION DIFFÉRENTE SELON LES ESPÈCES

Au mois de décembre dernier, le Comité sur la situation des espèces en péril au Canada (COSEPAC) annonçait que le béluga de l’estuaire du Saint-Laurent était maintenant considéré comme une espèce menacée. La nouvelle a eu un impact majeur sur la décision de TransCanada de ne pas construire un terminal pétrolier au port de mer de Gros-Cacouna. Avec environ 900 individus dans l’estuaire, la situation des bélugas est préoccupante, quand on sait que l’espèce a déjà compté ici plus de 10 000 individus. Mais Esther Blier indique que ce n’est pas le cas pour toutes les espèces.

« C’est différent selon les espèces. On a 13 différentes espèces de baleines et 4 différentes espèces de phoques et chacune a des menaces et des habitudes de fréquentation qui sont différentes. Par exemple, le béluga est particulier parce qu’il demeure ici à l’année et se trouve exposés aux contaminants durant 12 mois. Alors que pour les autres baleines, qui ne viennent que s’alimenter et se reproduisent plus au sud, c’est une situation différente», explique-t-elle.

Dans le cas de la baleine à bosses, observée sur le fleuve par de nombreux touristes, Mme Blier indique qu’il y a eu au cours des dernières années une amélioration tandis que pour le petit rorqual, l’espèce n’est pas en péril, à l’instar des phoques.

EXPOSITIONS INTERACTIVES POUR TOUS

Pour ceux qui aimeraient en savoir plus sur les nombreuses espèces vivant dans le fleuve St-Laurent, la Station exploratoire du Saint-Laurent, le centre d’interprétation du milieu marin géré par le ROMM, débutera sa 8e saison le mardi 9 juin. La Station est située dans le chalet de la Côte-des-Bains, à la Pointe de Rivière-du-Loup.

Une équipe de guides interprètes vous fera découvrir les expositions interactives qui incluent notamment un aquarium muni d’un bassin tactile vous permettant de voir et de toucher des habitants du fleuve Saint-Laurent, des modules, jeux et vidéos interactifs ainsi qu’une collection de squelettes et de spécimens naturalisés. Elle est ouverte tous les jours de 9h30 à 17h du 9 juin au 2 septembre.

Source :  infodimanche.com (23.05.15)

Source photo :  wikipedia.org

Loading...