Une carcasse en bon état d’une femelle béluga a été retrouvée ce matin, en assez bon état, une mine d’or pour les chercheurs, sur la plage de Sainte-Flavie à hauteur du 382, route de la Mer.

C’est une résidente des environs qui a signalé la carcasse au numéro d’Urgence mammifères marins aux environs de 9 h : « À l’arrivée des bénévoles Réjean Côté et Émilie Simard, la carcasse se trouvait dans 10 pieds d’eau. La riveraine avait constaté sa présence hier soir à 21 h mais elle n’avait pas connaissance du numéro à joindre. Ce matin, la marée a ramené la carcasse, nous avons été chanceux », explique Josiane Cabana, porte-parole pour le Réseau québécois d’urgence pour les mammifères marins.

Les bénévoles sur place ainsi que Carl Guimond, des Industries Filmar inc, ont mesuré et examiné la carcasse, avant de la charger par tracteur dans une remorque. Ils ont déterminé qu’il s’agissait d’une femelle de 3,80 mètres. Plusieurs résidents du coin étaient présents pour scruter l’opération dans ses détails.

Une mine d’or pour les chercheurs

La carcasse étant en bon état malgré le temps écoulé entre sa mort et sa découverte, elle a été immédiatement conduite à la Faculté de médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Ste-Hyacinthe. « C’est une mine d’or pour nous car la peau est presque intacte, elle a été un peu picorée par les oiseaux, mais les yeux sont intacts, la langue est encore rose, la carcasse n’était pas gonflée et ne présentait pas d’odeur. La nécropsie complète que le Dr Stéphane Lair et son équipe effectueront à Ste-Hyacinthe devrait permettre de déterminer la cause la mort », indique Mme Cabana.

Les eaux du Saint-Laurent ont renvoyé sur la berge 14 carcasses en 2015, dont sept ont pu être conduites à la Faculté de médecine vétérinaire : « Chaque année, on retrouve entre 15 et 20 carcasses de béluga du Saint-Laurent sur les berges de l’aire de distribution de ces mammifères, soit Cacouna, Kamouraska, Saint-Flavie, et sur la rive Nord, aux Escoumins », rapporte la porte-parole. « Les bélugas du Saint-Laurent sont en voie de disparition, il en reste moins de 900 individus ».

Des contaminants dans l’environnement

Si le nombre est constant, une inquiétude a toutefois été soulevée par les chercheurs depuis 2008 : « On constate que la présence de plus en plus élevé de nouveau-nés ou de femelles mortes en donnant naissance sur les berges. On attribue ces décès à plusieurs facteurs, dont la présence de parasites, la présence de contaminants dans l’environnement des bélugas, qui ont des effets sur les glandes régularisant la mise bas des femelles, ou encore le bruit et le stress dû au trafic maritime intense dans les eaux du fleuve, aussi bien des plaisanciers que des navires marchands.

Pour contacter Urgence mammifères marins : 1-877-722-5346.

Source et capture d’écran : lavantage.qc.ca, le 28/06/2016

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