Dimanche 10 juillet, à l’appel du collectif Sans Voix PACA, plusieurs associations de protection animale dont la Fondation Brigitte-Bardot et plus de 550 personnes se sont réunies aux abords du parc Marineland d’Antibes pour dénoncer la captivité des mammifères marins et sensibiliser le public. « Nous demandons que les reproductions en captivité cessent », a expliqué Maël Dazin, l’un des porte-parole du collectif, ajoutant qu’il exigeait également « la réhabilitation des animaux dans des baies protégées par des filets de protection ainsi qu’une transformation complète du parc pour qu’il cesse d’être une prison pour animaux ».

Suite aux intempéries en octobre 2015, Marineland – où plusieurs animaux dont l’orque Valentin sont décédés – avait dû fermer ses portes. Une plainte pour actes de cruauté et maltraitance a été déposée contre le parc aquatique par les associations Réseau Cétacés, C’est assez !, l’ASPAS (Association pour la protection des animaux sauvages) et Sea Shepherd, présidé par le charismatique capitaine Paul Watson. Rouvert depuis le 21 mars, Marineland annonce vouloir désormais privilégier « une approche plus pédagogique ».

Au cours des ces dernières années, diverses études ont pourtant démontrer que les cétacés détenus en captivité montrent des signes de traumatismes psychologiques et émotionnels.

“Ce parc d’attraction est une prison”

« Alors que dans leur milieu naturel les orques partagent des liens familiaux complexes et nagent plus de 100 km par jour, à Marineland, ils tournent en rond dans d’étroits bassins en béton et sont forcés d’exécuter des numéros en échange de nourriture, rappelle Isabelle Goetz, porte-parole de PETA France. Cette vie de détresse, d’ennui et de solitude, les animaux la paient cher puisqu’ils meurent prématurément de maladies dues au stress. Ce parc d’attraction est une prison. Il doit être contraint de transférer tous les animaux marins captifs dans des sanctuaires côtiers afin de leur donner enfin un semblant de vie »

Douze états membres de l’Union européenne (Croatie, Chypre, Slovénie…) interdisent désormais les delphinariums et même le géant américain SeaWorld (où se meurt l’orque Tilikum) commence à plier : il a annoncé le 17 mars 2016 qu’il cessait son élevage d’orques en captivité. Contactée à plusieurs reprises, la direction du Marineland n’a pas souhaité répondre à nos questions.

Source et vidéo : parismatch.com, le 12/07/2016

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