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La présence accrue de baleines noires dans le fleuve Saint-Laurent constitue un signe encourageant, selon Richard Sears, directeur de la Station de recherche des îles Mingan (MICS).

De nombreux spécimens ont été observés cet été en Minganie et à Tadoussac, et les excursions d’observation en mer sont bondées.

Le biologiste qui a consacré sa carrière à l’étude des mammifères marins estime que la baleine noire avait pratiquement disparu il y a quelques années. Mais elle est aujourd’hui bien présente, de l’estuaire jusque dans la baie de Fundy, en Nouvelle-Écosse.

Selon lui, l’espoir renaît pour cette variété de baleine franche.

Si on laisse une espèce tranquille, même une espèce qui a été sur le bord de la disparition, ils peuvent revenir tranquillement et puis reprendre des aires de distribution qu’ils avaient il y a longtemps.

Richard Sears, directeur de la Station de recherche des îles Mingan

La station de recherche a des échanges constants avec l’aquarium de Boston, en notant les déplacements de cette variété de baleine franche, que l’on peut identifier par l’empreinte de sa nageoire caudale.

Deux baleines aperçues en Minganie il y a quelques jours ont été revues à Tadoussac. La femelle se nomme Ponctuation et sa présence est rassurante, après ce qui est arrivé au dernier-né de la famille.

« Il est mort au mois de mai de cette année, broyé dans les hélices d’un bateau, au large de Boston. Nos collègues à Boston s’inquiétaient que la mère ait été affectée aussi d’une manière négative », ajoute Richard Sears.

On est contents de voir qu’elle est venue jusqu’ici, qu’elle est dans l’estuaire et qu’elle est en bonne forme, bien qu’elle ait perdu son veau de cette année.

Richard Sears

Le biologiste estime le troupeau de baleines noires à 500 individus dans l’est du Canada. En Minganie, il s’est dénombré plus d’une vingtaine d’individus cette année, des mâles et des femelles en proportion égale.

Un texte de Louis Garneau

Source et capture d’écran : ici.radio-canada.ca, le 12/08/2016

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