Un rapport lève le voile sur les terribles conditions de vie en captivité de l’orque Lolita – Voici comment vous pouvez l’aider :

Lolita, l’orque la plus âgée à vivre en captivité, est toujours détenue dans un bassin stérile en béton au Seaquarium de Miami, presque 46 ans jour pour jour après son arrivée. Cela fait maintenant quatre décennies qu’elle survit dans un espace plus petit que celui recommandé par les directives pour une orque de sa taille.  La largeur du bassin est de seulement 10m depuis le mur principal jusqu’à l’îlot de travail pour une profondeur d’à peine 6m.  C’est le plus petit bassin d’Amérique du Nord, une lugubre réalité pour tout animal marin, et tout particulièrement pour une orque de 6m dotée d’intelligence et d’émotions et qui, à l’état sauvage, pourrait parcourir les océans en compagnie de son groupe.

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Lolita est issue d’un groupe d’orques du sud du Puget Sound (non loin de Seattle) identifiées comme menacées, avec une population estimée à moins de 80 individus à vivre à l’état sauvage, après qu’un grand nombre d’entre elles aient été brutalement regroupées sur la décennie 1965-1975, puis tuées ou placées en captivité –L’année dernière, des tribunaux ont accordé le statut d’espèce menacée à Lolita. Avec l’espoir que ce statut lui donne l’appui nécessaire à la libération de l’orque, un groupe de protection animale a déposé plainte auprès de la Cour du District de Floride du Sud arguant que les conditions honteuses de détention de Lolita constituaient une violation du Décret sur les Espèces Menacées.

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La détresse révélée

Le rapport montre qu’en dépit de « soins donnés avec amour », Lolita souffre de douleurs dentaires récurrentes, de déshydratation et d’une pathologie oculaire inflammatoire exigeant l’administration quotidienne de gouttes. Cependant, les informations les plus dérangeantes proviennent du dossier médical et des observations relatant les attaques que Lolita a subies l’an passé de la part de ses congénères captives.

« En réalité, elles la harcèlent et la blessent, souvent au point qu’elle a besoin d’antibiotiques et d’antidouleurs pour soulager ses plaies saignantes et ouvertes » écrit John Hargrove, un ancien dresseur d’orques à SeaWorld. Alors que le parc d’attraction marin cherche à faire croire au public que les dauphins et les orques sont des camarades de jeux,  ces derniers rendent en réalité plus difficile son existence solitaire.

Mais ce n’est pas de leur faute.

La captivité rend fous les animaux marins

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Les dauphins, comme les orques, sont de par leur nature fait pour nager sur de vastes distances – plus de 160 km par jour.  Ils chassent, ils jouent, ils communiquent entre eux au moyen de sons et ils créent des unités familiales et des communautés solidaires et complexes.  Lorsque ces animaux, telles que les orques, sont forcés de vivre dans des environnements artificiels comme des aquariums, ils en souffrent terriblement – physiquement et émotionnellement – et peuvent en venir jusqu’à l’agression et à la violence, contre eux-mêmes et contre les autres.  Hugo, une autre orque qui était en captivité au Seaquarium de Miami il y a plus de 20 ans, était si torturée par ses conditions de vie qu’elle se frappait la tête contre les murs du bassin avec une telle force qu’elle a fini par se tuer, à la longue, d’une hémorragie cérébrale.

L’émouvant documentaire Blackfish a mis en lumière les terribles conditions de captivité ayant poussé l’orque Tilikum à attaquer et à tuer ses dresseurs à SeaWorld.  Ce film montre que lorsque des mammifères pacifiques, sans aucun historique d’attaque à l’état sauvage, sont soumis pendant longtemps à des situations stressantes, ils finissent par devenir violents en raison de la frustration et de la dépression.  Tout comme les dauphins emprisonnés avec Lolita dans un bassin de la taille d’une « baignoire »  s’en prennent à elle encore et encore.  Et tout comme nous le ferions si nous étions enlevés à ceux que nous aimons et placés en isolement dans un espace restreint où nous serions obligés de nous donner en spectacle encore et encore.

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Est-ce vraiment distrayant ?

La raison pour laquelle Lolita et ses congénères marins sont tenus prisonniers et en souffrent est parce qu’ils sont une source de profit au nom de l’« éducation » et du « divertissement ». Mais garder un animal sauvage et intelligent en captivité et lui causer un stress intense qui résulte souvent en une mort prématurée a autant de valeur « éducative » que les chasses à la baleine opérées par les Japonais.  La seule manière avec laquelle nous pouvons en apprendre davantage sur ces incroyables créatures et apprendre d’elles se trouve dans l’observation dans leur environnement naturel, non pas en les forçant à faire des tours.

Non seulement la souffrance de la captivité est traumatisante pour ces animaux émotionnellement complexes, mais la manière avec laquelle ils y transitent est tout aussi barbare – et n’est souvent pas mentionnée dans les brochures des parcs marins. Pour chaque cétacé placé en captivité, beaucoup d’autres ont été tués.  La baie sanglante de Taïji au Japon est le théâtre d’un massacre de centaines de dauphins chaque année – leur mort inutile étant financée par la vente à des parcs marins du monde entier d’autres dauphins capturés dans la baie.

Ce sont des « mammifères protégés » et ils sont massacrés pour donner des sensations au public. Il est temps de mettre un terme à cette industrie barbare et de libérer Lolita.  Un mouvement de soutien incroyable a pris forme de par le monde depuis que l’opinion publique a décidé que ces animaux devaient être libérés des parcs marins. La baisse des ventes de billets d’entrée et la chute de la valeur des actions de SeaWorld en témoignent.  Des compagnies aériennes aux acteurs en passant par les communautés locales, tous demandent qu’un terme soit mis à cette industrie d’un autre temps.

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Je suis Lolita. J’ai besoin de vivre libre ! S’il-vous-plait, n’achetez pas de billet pour le Miami Seaquarium (ma prison) en Floride. Je veux rentrer chez moi !

 

Comment vous pouvez aider :

  1. N’achetez pas un billet d’entrée pour le Seaquarium de Miami, SeaWorld ou aucun autre parc marin. Lolita est loin d’être la seule orque qui souffre dans l’un de ces cruels établissements et les visites sont ce qui permet aux parcs de continuer à mener leurs opérations.
  2. Soutenez le travail d’organisations en luttant contre la captivité telles que « Orca Network » et « Save Lolita » qui font campagne pour la remise en liberté de Lolita. Ces organisations ont établi un programme pour lui permettre de prendre sa retraite dans ses eaux natales avant d’être ensuite réintroduite dans son unité familiale.
  3. Ecrivez une lettre au Service d’Inspection de la Santé de la Faune et la Flore du Département Américain de l’Agriculture pour leur demander de revoir leur position quant à la captivité de Lolita au sein du Seaquarium de Miami.

 

Source : One Green Planet

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