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L’ Animal Welfare Institute (AWI), La Cetacean Society International (CSI), L’ Earth Island Institute (EII) et la Whale and Dolphin Conservation (WDC) ont félicité le U.S. National Marine Fisheries Service (NMFS) pour avoir pris la décision d’inscrire les populations de bélugas du fleuve Amour et de la baie de Sakhalin en Russie sur la liste des espèces menacées, en accord avec l’Arrêté de Protection des Mammifères Marins (APMM).

L’annonce a été faite le 27 octobre dernier. L’inscription sur la liste des espèces menacées rend désormais illégale l’importation à des fins de représentations publiques de tout béluga provenant de ce groupe vers les Etats-Unis. Ce statut est étendu aux individus provenant de cette population de bélugas qui se trouvent déjà en captivité, ainsi qu’à leur descendance. C’est la première fois que l’agence américaine utilise ses pouvoirs pour protéger, en accord avec les dispositions de l’APMM et au moyen du statut d’espèce menacée, une population de cétacés vivant dans des eaux totalement étrangères.

« C’était la décision la plus juste », déclare le Dr. Naomi Rose, scientifique spécialiste des mammifères marins auprès de l’AWI. « Bien que les bélugas se trouvent dans des eaux russes, toute décision prise aux Etats-Unis montre la voie aux institutions en charge de la protection des mammifères marins du monde entier. Cette décision finale place les Etats-Unis en bonne position pour envisager de futures collaborations favorables à une meilleure protection de ces cétacés en détresse, qui sont toujours victimes de captures pour fournir l’industrie du divertissement, tout particulièrement en Russie et en Chine ».

Au début de l’année 2014, ces organisations ont remis une pétition à la NMFS pour demander l’inscription de cette population de bélugas sur la liste des espèces menacées. Cette requête faisait suite à la demande d’obtention d’un permis d’importation de 18 bélugas capturés en 2012 parmi cette population déposée par l’Aquarium de Géorgie aux Etats-Unis. Les données scientifiques ont clairement établi que cette population se trouvait sous le seuil des 60% de sa population historique, et qu’elle était donc menacée selon les critères de l’APMM. Les organisations ont approuvé le refus du NMFS d’accorder un permis d’importation à l’Aquarium de Géorgie et sont intervenues pour le compte de l’agence après que l’Aquarium ait introduit un recours en justice.

La coalition de nos différentes organisations est également intervenue durant l’examen de la plainte, et a défendu avec succès la décision du NMFS de refuser l’importation. Bien que le jugement rendu en septembre 2015 par une Cour fédérale d’Atlanta ait confirmé la décision de l’agence, il n’était pas à exclure que d’autres parcs, y compris l’Aquarium de Géorgie, soumettent à nouveau une demande de permis d’importation. L’inscription sur la liste des espèces menacées élimine donc cette possibilité – y compris pour les bélugas issus de cette population et se trouvant déjà en captivité, ainsi que leur descendance. Cela donne des garanties de protection qui pourraient réduire l’impact des captures vivantes sur ce groupe.

L’inscription donne également un cadre de travail aux agences américaines leur permettant de mettre en place une protection plus grande des populations de bélugas du fleuve Amour et de la Baie de Sakhalin. Les captures au sein de ce groupe à des fins de représentations publiques ont été autorisées par la Russie durant de nombreuses années. Chaque année, un grand nombre de cétacés capturés se retrouvent dans des parcs en Russie ou sont transportés en Chine ou vers d’autres pays du monde.

« Cette décision envoie un message clair aux parcs : les Etats-Unis font passer la sauvegarde avant le profit », a déclaré Regina Asmutis-Silvia, directrice de la branche nord-américaine de l’AWI. « Nous attendons avec impatience le jour où cette restriction sera étendue à l’ensemble des parcs marins pour qu’on ne puisse rencontrer les dauphins et les orques qu’à l’état sauvage ».

e« Le CSI remercie le NMFS d’avoir permis à ces bélugas, qui sont de plus en plus convoités, d’être enfin protégés », a déclaré William Rossiter, directeur en charge de la promotion, de la science et des bourses de recherche au sein du CSI.

e« Le quota de capture russe demeure disproportionné et ce, en dépit des données scientifiques corroborant la décision de sauvegarde prise par le NMFS. Désormais, plus aucun béluga ne sera capturé ici. Toute personne achetant un billet pour voir un béluga dans un bassin doit savoir que toute capture se fait au prix de bélugas blessés ou décédés. Ces animaux illustrent parfaitement ce qu’est l’exploitation à des fins de divertissement ».

e« Le NMFS doit être félicité pour avoir pris la décision de protéger les bélugas de Russie », a déclaré Mark J. Palmer, directeur associé du Projet International sur les Mammifères Marins auprès de l’Earth Island Institute. « Trop nombreux sont les aquariums aujourd’hui qui veulent exposer des bélugas. Ces animaux supportent très mal la captivité et ne méritent pas cette vie misérable dans un petit bassin en béton avec du poisson mort pour nourriture ».

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Source : International Marine Mammal Project, publié le 31 octobre 2016

Vidéo de l’article également disponible en anglais :

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