Une mission d’observation aérienne des mammifères marins a débuté le 4 septembre et se déroulera jusqu’au 22 octobre 2017, au dessus des Antilles et de la Guyane. L’objectif : recenser les populations et leurs habitats.

Pendant deux mois, la campagne de Recensement des mammifères marins et autre mégafaune pélagique par observation aérienne (Remmoa), est de retour aux Antilles et en Guyane. Remmoa observe les mammifères marins, requins, raies, tortues marines, oiseaux marins et grands oiseaux pélagiques afin de « compléter les connaissances jusqu’ici fragmentaires, sur les peuplements de ces grands animaux vivant au large », précise un communiqué de l’Agence Française pour la Biodiversité (AFB). « En recoupant les paramètres environnementaux et les observations d’animaux, le programme permet d’identifier les habitats les plus favorables à chaque espèce », mais aussi de suivre l’évolution des populations. Ainsi, du 4 septembre au 22 octobre 2017, deux avions vont survoler la mer des Antilles puis celle de Guyane.

175 heures de vol au-dessus de sept territoires marins

Outre la faune marine, « les macrodéchets seront dénombrés en parallèle. » L’Agence des aires marines protégées, qui est désormais intégrée à l’AFB, est à l’origine de ce programme. Elle « a confié sa mise en œuvre à l’observatoire Pelagis, (unité mixte de service de l’université de la Rochelle et du CNRS) qui s’est entouré et a formé des observateurs locaux », détaille le communiqué. 13 observateurs issus de neuf ONG participeront à cette mission qui représente 175 heures de vol. Remmoa survolera la Martinique, la Dominique, la Guadeloupe, Saint-Martin, Saba et Saint-Eustache, Saint-Barthélémy et la Guyane.

En 2008 déjà, une première campagne Remmoa avait eu lieu. « Cette toute première campagne (…) avait connu des conditions d’observation peu favorables dans les Antilles mais a cependant permis d’apporter d’importantes découvertes (…) en Guyane », rappelle l’AFB. En effet, l’observation de 2008 avait notamment permis d’identifier une population jusqu’alors ignorée de raies manta. Les données récoltées lors de cette nouvelle mission bénéficieront aux gestionnaires du milieu marin, « comme par exemple le sanctuaire des mammifères marins Agoa et le Parc naturel marin de Martinique. »

Source : Environnement-magazine – Publié le 05 Septembre 2017
Crédit photo : Charlotte Bueb
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