Ottawa : Le ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Dominic LeBlanc, annonce qu’il mettra en place de nouvelles règles avant le printemps prochain afin de s’assurer que les bateaux dans les eaux canadiennes ne s’approchent pas à plus de 200 mètres des épaulards du sud de la Colombie-Britannique.
Dominic LeBlanc a affirmé aux journalistes à sa sortie de la Chambre des communes qu’il avait clairement entendu le message des scientifiques lors d’un symposium sur les baleines de la Colombie-Britannique au début du mois. Ils lui ont fait comprendre que plus d’actions étaient nécessaires — non seulement pour protéger l’espèce, mais pour aider les populations à se régénérer.
On ne compterait environ que 78 épaulards dans la mer des Salish, qui compte une série de voies navigables au sud de la Colombie-Britannique et au nord de l’État de Washington.
Les preuves scientifiques démontrent que le bruit des cargos et des embarcations touristiques d’observation des baleines est l’une des plus grandes menaces envers l’espèce. Le bruit empêche les baleines d’utiliser leur capacité à percevoir les sons pour trouver de la nourriture.
L’État de Washington dispose déjà d’une loi sévère qui oblige les embarcations à demeurer à plus de 200 mètres des baleines en tout temps. Le Canada ne dispose pour le moment que d’une recommandation de respecter une distance de 100 mètres.
Le ministre LeBlanc a fait savoir que son ministère est à pied d’oeuvre afin d’adopter des règles le plus rapidement possible. Celles-ci forceraient les bateaux à garder une distance de 200 mètres des épaulards et de 100 mètres de tout mammifère marin.
Dominic LeBlanc lance un appel à tous les navigateurs de bateaux d’observation des baleines afin qu’ils adoptent dès maintenant, de façon volontaire, une distance de navigation de 200 mètres des baleines.
Selon le ministre des Transports Marc Garneau, il s’agit de la première d’une série de mesures à venir destinées à protéger les mammifères marins.
Dominic LeBlanc présidera une table ronde à Moncton, le mois prochain, qui vise à déterminer les actions à prendre pour protéger la baleine noire de l’Atlantique Nord. Treize baleines noires ont été tuées par des bateaux et de l’équipement de pêche dans le Golfe du St-Laurent cette année et trois autres sont mortes dans les eaux américaines.
Le gouvernement dit évaluer toutes les options possibles pour protéger les baleines, incluant l’imposition d’une limite de vitesse permanente, l’adoption de nouvelles règles sur l’équipement de pêche ou la modification du calendrier de la pêche au crabe.